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A Goma, attente du verdict du procès du massacre de civils

Zanem Nety Zaidi
6 septembre 2023

Six militaires, dont deux officiers, comparaissent dans un procès dont le verdict est très attendu par la population du Nord-Kivu.

RD Congo Procès d'officiers à Goma
La population dans le Nord-Kivu attend le verdictImage : Arlette Bashizi/REUTERS

"Cette pression des politiques dans la procédure judiciaire nous fait craindre pour l'impartialité, l'équitabilité d'un procès honorable qui doit être offert aux prévenus." 

Les avocats des six soldats accusés essaient par tous les moyens de défendre leurs clients devant la cour militaire du Nord-Kivu.

Une sorte de pression

Le verdict concernant les deux officiers et quatre soldats, tous membres de la garde républicaine, est très attendu à Goma.

Souzy Kisuki, membre de la société civile du nord-Kivu demande à ce qu'"on commence d'abord par arrêter le commandant chargé des opérations militaires en province du Nord-Kivu et que pour cette fois, il subisse la rigueur de la loi".

"Nous ne voulons plus vivre les théâtres que nous avons toujours observés, lorsqu'on arrête les gens, on fait semblant de les amener à Kinshasa et on les laisse libres", observe-t-il.

"Nous demandons aussi la levée de la mesure de l'état de siège ", ajoute Souky Kisuki.

Les forces de l'ordre essaient de déplacer les barricades posées par les manifestantsImage : Arlette Bashizi/REUTERS

Les familles des victimes s'impatientent

Des membres des familles qui ont perdu des proches dans ce massacre assistent également depuis mardi (05.09) à ce procès.

Marc Chiruza a perdu quatre membres de sa famille dans ce drame. Il attend, en plus de la réparation financière, d’entendre le nom de celui qui a donné l'ordre de cette mission meurtrière.

"J'ai perdu quatre personnes de ma famille dans ce drame et depuis mercredi, je n'ai pas eu accès à leurs corps. Ce que nous attendons de la justice, c’est de savoir pourquoi ces soldats ont été envoyés pour massacrer la population au quartier Nyabushongo", demande-t-il.

Il poursuit : "Nous attendons aussi qu'on nous donne le programme des obsèques parce que nous avons passé beaucoup de temps de deuil et nous sommes épuisés. Après l'organisation d’obsèques dignes, que le gouvernement identifie aussi toutes les familles des victimes et voit comment les dédommager, parce que nos cœurs sont pleins de tristesse".

Ces six militaires de la garde républicaine sont poursuivis pour crimes contre l'humanité par meurtres, destructions, incitations des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline.