1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW
PolitiqueIsraël

Le prochain gouvernement israélien se précise

Konstanze Fischer | Avec agences
22 décembre 2022

Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi soir être en mesure de former la prochaine équipe à la tête du pays. Celle-ci devrait être, selon les analystes, la plus à droite de l'histoire d'Israël

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu
Benjamin Netanyahu a déjà dirigé le pays entre 1996 à 1999 puis de 2009 à 2021Image : Koby Gideon/ZUMA/IMAGO

Il aura attendu jusqu'à la toute dernière minute pour faire son annonce puis... "Je l'ai" - un tweet, en hébreu, signé Benjamin Netanyahu, juste avant que le délai prévu par la législation israélienne pour la formation d'un gouvernement n'expire.

A droite toute ! 

Dans le détail, tout n'est pas encore gravé dans le marbre mais on connait déjà qui seront les partenaires du Likoud, le parti conservateur de Benjamin Netanyahu, arrivé premier aux dernières élections législatives du mois de novembre.

Il s'agit de deux partis ultra-orthodoxes : Shass et Judaïsme unifié de la Torah. Et de trois partis d'extrême droite : Sionisme religieux, Force juive et Noam.

En négociation depuis plusieurs semaines déjà avec les ténors de ces formations politiques, Benjamin Netanyahu a signé des accords prévoyant une répartition de certains postes clefs au sein du futur gouvernement : sécurité nationale et responsabilité des colonies en Cisjordanie ont ainsi été promis à deux leaders d'extrême droite, ce qui fait craindre un regain de tensions dans la région.

Tensions et polarisation en vue 

L'un des leaders a par exemple déjà exprimé son intention de développer la colonisation en Cisjordanie, s'attirant notamment les foudres des Etats-Unis, premier allié d'Israël.

Et puis, le retour au pouvoir de Benjamin Netanyahu, qui détient par ailleurs le record de longévité à la tête du pays, risque aussi de polariser encore davantage la société israélienne. Outre ses ennuis judiciaires dans des affaires de corruption, celui-ci s'est mis à dos la communauté LGBT+ israélienne en nouant une alliance avec un dirigeant ouvertement homophobe.

A ne pas oublier aussi qu'avec les gros portefeuilles déjà promis, Benjamin Netanyahu doit encore trouver un moyen de satisfaire les députés de son propre camp en distribuant adroitement les postes restants.

"Bibi", comme il est surnommé, a promis que son gouvernement serait investi le "plus tôt possible". Officiellement, il a jusqu'au 2 janvier pour franchir cette dernière étape.