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Propagande à Sotchi

Aude Gensbittel
22 novembre 2017

La presse revient sur la rencontre entre le président syrien et son homologue russe lundi soir à Sotchi, en Russie, lors de laquelle Vladimir Poutine a déclaré que l’opération militaire en Syrie était presque terminée.

Russland Sotschi Treffen Assad und Putin
Image : Reuters/Sputnik/M. Klimentyev

La Frankfurter Rundschau relève que si Vladimir Poutine voulait sérieusement faire avancer le processus politique dans le pays, alors il n’aurait pas usé de son veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour bloquer la poursuite des enquêtes sur l'utilisation d’armes chimiques en Syrie. Quant au président syrien Bachar al-Assad, il a de nouveau fait comme si la guerre civile en Syrie était seulement une lutte contre les terroristes. Pas un mot sur les atrocités commises par son armée contre les civils qui ne veulent plus d’Assad comme président.

La Süddeutsche Zeitung rappelle qu’une élection présidentielle a lieu dans quatre mois en Russie. Il s’agissait donc pour Vladimir Poutine de présenter une réussite au public. La population russe ne s’est certes jamais beaucoup intéressée à la guerre en Syrie mais ce qui compte pour elle c’est de voir la Russie agir avec une nouvelle assurance sur la scène internationale.

Quelle solution politique en Allemagne ?

Image : Reuters/A. Schmidt

La situation politique en Allemagne, suite à l’échec des négociations pour former un gouvernement de coalition, continue à préoccuper les quotidiens. Il n’y a aucune raison d’organiser de nouvelles élections, estime die tageszeitung. Pour le journal, il serait bon que l’Allemagne forme un gouvernement minoritaire. Après tout, la chancelière Angela Merkel a déjà souvent cherché une majorité au Bundestag au-delà de sa propre coalition pour faire passer tel ou tel projet. Un gouvernement minoritaire n’aurait pas seulement l’avantage d’éviter de nouvelles élections, il serait aussi l’expression d’une démocratie vivante.

"N’ayons pas peur de nouvelles élections !" titre au contraire le Tagespiegel. Bien sûr, ce serait admettre un échec, cela coûterait cher et cela pourrait mener aux mêmes résultats que le scrutin précédent, écrit le quotidien. Mais la chancelière et le gouvernement sortant assurent l’intérim, tout va plutôt bien au niveau de l’emploi, des rentrées fiscales et des exportations. Deux mois de plus ou de moins ne feront pas une grande différence. Et puis un nouveau scrutin serait placé sous le signe de la prise de responsabilité et de la volonté de compromis. De toute façon, conclut le journal, la formation d’un gouvernement ne peut pas être plus difficile qu’elle l’est aujourd’hui. 

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