Quand le Docteur se voit accusé de plagiat...
17 février 2011Il n'y a plus l'ombre d'un doute reconnait la Frankfurter Allgemeine Zeitung : le ministre a bel et bien plagié plusieurs articles lors de la rédaction de sa thèse. Mais attention, prévient le journal : le juriste qui a révélé le pot-aux-roses s'avère être un homme de gauche, soit de l'autre bord politique. Il espère donc très logiquement que le titre de docteur soit retiré à Karl-Theodor zu Guttenberg. Le dernier mot doit revenir à l'université où il a soutenu sa thèse, rappelle la F.A.Z.
Pour la Süddeutsche Zeitung , le ministre s'est servi sans citer explicitement ses sources, c'est ce qu'on appelle un plagiat. Le journal énumère d'ailleurs quelques-uns des auteurs concernés. Et puis, à l'époque, entre 2002 et 2006, zu Guttenberg était à la fois député, conseiller en matière de politique étrangère pour le Parlement allemand, représentant de son parti la CSU dans son canton, membre du groupe parlementaire germano-britannique, etc etc… La liste est longue et on se demande bien comment cet homme a pu alors réaliser un vrai travail de recherche et écrire 475 pages, conclut le quotidien.
Justement, c'était un beau défi que le ministre a su relever, soutient Die Welt. Le journal conservateur rappelle que zu Guttenberg est un homme de confiance, un partenaire fiable pour les pays partenaires de l'Allemagne et un politicien au style unique ! Mais il vrai que cette belle aura pourrait être chamboulée par les accusations de plagiat. Die Welt reconnait que s'il veut être un modèle pour les Allemands, alors le ministre doit aussi se soumettre à des règles universitaires strictes en la matière. On attend la suite, donc.
Pour finir, un article de die tageszeitung qui dresse un état des lieux de l'Egypte - un état des lieux très incertain. Certes, les jeunes savent se mobiliser grâce à Facebook et Twitter mais ils sont mal organisés. Certes, un comité doit amender la Constitution, mais seulement six articles sont concernés. Il reste six mois à l'Egypte pour se reconstruire d'ici les prochaines élections : ce temps est à la fois trop court et trop long. Trop court pour que l'opposition s'organise, trop long car les militaires pourraient s'accrocher au pouvoir…
Auteur : Cécile Leclerc
Edition : Philippe Pognan