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Quand les JO rapprochent Séoul et Pyongyang

18 janvier 2018

La presse allemande revient ce jeudi sur les discussions entre la Corée du Sud et la Corée du Nord sur la participation de Pyongyang aux JO d'hiver et la première visite à Berlin du chancelier autrichien Sebastian Kurz. 

Italien Korea Delegation Olympia Turin 2006
Image : picture alliance/AP Photo/A. Sancetta

L'Allemagne et l'Autriche veulent réduire la migration illégale vers l’Europe et renforcer la frontière extérieure de l'Union européenne écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung. En ce qui concerne la question de l'accueil des réfugiés, il doit y avoir des "formes de nouvelle coopération" avec les pays d'origine, mais il ne doit pas y avoir de soutien pour les "passeurs et contrebandiers."

Si les deux dirigeants sont d’accord sur ce point, la Frankfurter Rundschau rappelle que les points de désaccord ne sont pas passés sous silence. Il y a par exemple la question des quotas qui selon Sebatian Kurz " prend un peu trop de place" alors que pour Angela Merkel  "il n'est pas possible qu'il y ait des pays qui disent "nous ne prenons pas part à la solidarité européenne", précise le journal.  

Image : Reuters/F. Bensch

Quelles que soient les divergences, et alors que sur le plan politique la monté du nationalisme en Europe inquiète, Merkel doit tenir compte du fait que Kurz (le plus jeune chef de gouvernement du monde) a une grande base de fans au sein de la CSU, et aussi que le jeune espoir de la CDU, Jens Spahn, voit en lui un modèle politique prévient die tageszeitung.

Les JO une occassion de rapprochement

Alors que les discussions entre les deux Corées qui doivent sceller samedi à Lausanne la participation de Pyongyang aux jeux Olympiques d'hiver chez son voisin du Sud, la Corée du Sud a déjà confirmé que la Corée du Nord acceptait de former une équipe mixte de hockey sur glace féminine. Les deux nations veulent par ailleurs participer à la cérémonie d'ouverture sous un drapeau coréen. 

Der Spiegel rappelle que ce n’est pas une première, "les deux pays ont défilé sous un même drapeau à l'ouverture des Jeux d'été de 2000 à Sydney et 2004 à Athènes, et la dernière fois aux Jeux d'hiver de 2006." Cependant, peut-on lire dans le journal, "ce serait la première apparition d'une équipe conjointe des deux États sur la scène olympique depuis 70 ans."

Un rapprochement qui pousse la Frankfurter Allgemeine Zeitung à se demander si cela peut contribuer à détendre la situation politique et encourager le Nord à dialoguer sur le désarmement nucléaire et la paix. Mais déjà Pyongyang soutient que ses armes atomiques ne sont pas négociables ce qui fait dire à certains analystes que l’élan que suscite ce rapprochement entre nord et sud pour les JO s'éteindra dès que débuteront les exercices militaires conjoints après les jeux Paralympiques de mars.