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Que peut Félix Tshisekedi à la tête de l’UA ?

2 février 2021

Le président congolais s'apprête à présider l'Union africaine pour l'année 2021. Voyons ce que cette présidence peut changer ou pas pour l'Afrique centrale.

Le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat en audience chez le président Felix Tshisekedi
Le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat en audience chez le président Felix TshisekediImage : Gislain Kusema/Press Office President DRC

Il s'agit d'une présidence tournante que le président Félix Tshisekedi va officiellement prendre en charge à partir du sommet de l’UA qui débute ce samedi (6 janvier 2021).

L'Afrique centrale fait partie des zones instables du continent, une zone marquée par l’instabilité politique et l’insécurité : des groupes armés sont toujours actifs en RCA, en RDC et au Cameroun notamment.

Mais, à chaque tentative de régler ces conflits, l'Union africaine a échoué. Pourquoi ? Le politologue béninois, Victor Topanou explique :

"De toute façon ,l’influence de l’Union africaine dans les conflits sous-régionaux n’est que toute relative. Elle prend plus d’ampleur lorsque les organisations sous-régionales n’ont pas l’autorité nécessaire pour régler leurs problèmes."

Le principe de subsidiarité

Le chef de l'Etat congolais, Félix Tshisekedi avait été élu en février 2020 comme premier vice-président de l'Union africaine.Image : picture-alliance/AA/Palestinian Prime Ministry Office

C’est le principe de subsidiaritéqui donne le rôle de premier plan aux organisations sous-régionales. Mais, l'UA doit intervenir quand ces dernières ne sont plus capables de gérer leurs conflits. L’analyste politique camerounais, Louis Keumayou, préconise donc de renforcer d'abord les institutions supranationales d’Afrique centrale :

"Au sein de la CEEAC, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, il y a un projet de fusion qui ferait à ce que la CEMAC et la CEEAC constitue une seule entité. Ce qui serait déjà une intégration à ce niveau. Alors cela fera que la zone aura onze pays membres en entier qui ont besoin d’harmonisation pour peser sur la scène africaine. Donc, c’est le principal enjeu, réussir cette fusion de la CEEAC et la CEMAC,", dit Louis Keumayou. 

Pour rappel, le  chef de l'Etat congolais, Félix Tshisekedi, avait été élu en février dernier comme premier vice-président de l'Union africaine. Une première expérience au sein de l'organe panafricain qui lui sera certainement utile dans l'accomplissement de son mandat en 2021.