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Quel avenir pour le Burundi ?

La rédaction19 août 2015

Au Burundi, Pierre Nkurunziza a été réélu le 21 juillet. Mais l'atmosphère reste délétère suite à la tentative d'assassinat d'un défenseur des droits de l'Homme et du meurtre du bras droit du président burundais.

Image : Getty Images/AFP/C. De Souza

Le 21 juillet 2015, le président burundais Pierre Nkurunziza a été réélu au premier tour avec plus de 69% des voix, pour un troisième mandat que ses adversaires jugent contraire à la Constitution. Vous pouvez retrouver ici nos émissions spéciales, analyses et reportages du jour J.

Malgré les critiques de l'opposition, de la société civile, de l'Eglise catholique et de la communauté internationale, Pierre Nkurunziza se maintient au pouvoir, plongeant le pays dans une grave crise politique et sécuritaire. Sa prestation de serment, qui marquera le début de son nouveau mandat, doit avoir lieu au plus tard le 26 août, date d'expiration de son mandat actuel.

Le président Pierre Nkurunziza avait voté dans son village natal, dans la province de NgoziImage : Reuters/E. Benjamin

Pendant ce temps, l'opposition est divisée. Le principal opposant, Agathon Rwasa, s'est fait élire vice-président de l'Assemblée nationale. Il dit vouloir "jouer le jeu" pour aider à sortir son pays de la crise. Des opposants en exil et des membres de la société civile ont eux créé un "Conseil national pour le respect de l'accord d'Arusha et pour la restauration de l'état de droit au Burundi", lors d'une rencontre à Addis Abeba.

Le quotidien des Burundais est émaillé de violences meurtrières. Le défenseur des droits de l'Homme Pierre-Claver Mbonimpa, a été grièvement blessé dans une tentative d'assassinat. Le général Adolphe Nshimirimana, homme fort du système sécuritaire burundais, a lui été tué dans une attaque à la roquette. Les habitants vivent sous tension, en particulier la nuit, où des tirs se font entendre à Bujumbura.

Le 21 juillet, des tensions ont encore eu lieu dans les rues de BujumburaImage : Getty Images/AFP/C. De Souza

L'International Crisis Group, l'ICG, a parlé début août de "prémices de guerre" et appelé à relancer la médiation internationale. L'Ouganda et son président Museveni en ont la lourde tâche. Pour certains observateurs, la situation rappelle celle qui prévalait avant la guerre civile ayant ravagé le Burundi en 1993 et 2006.

Retrouvez dans ce dossier spécial nos articles depuis la présidentielle controversée au Burundi.

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