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Quel avenir pour le Conseil des droits de l'homme de l'ONU?

Audrey Parmentier19 juin 2006

Première session historique à Genève du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. C’est Kofi Annan qui a officiellement ouvert les travaux. Le secrétaire général des Nations Unies a réitéré tous ses espoirs dans ce nouvel organe qui remplace la Commission des droits de l'Homme, dissoute en mars dernier après 60 ans d'existence.

Le Conseil des droits de l'homme à Genève
Le Conseil des droits de l'homme à GenèveImage : AP

Kofi Annan est à l’origine directe de la création de ce nouveau Conseil. C’était en effet l’un des éléments du grand nettoyage de l’ONU entrepris à l’occasion de son 50ème anniversaire. Et il a fallu du temps pour faire accepter ce nouvel organe même s’il était clair dans toutes les têtes que la Commission des droits de l’homme n’avait plus lieu d’être. De nombreuses ONG continuent d’ailleurs de déplorer la présence au Conseil de la Chine, la Russie ou encore la Tunisie, pour ne citer qu’elles, pas franchement réputées pour leur respect des droits de l’homme. Ce Conseil est-il pour autant voué à l’échec? La réponse de Mariette Grange, directrice du bureau de Human Rights Watch à Genève :

« Bien sûr que ce danger existe mais, à l’heure actuelle, ce dont nous avons besoin c’est une série d’outils qui pourront être utilisés pendant la première année. Une des nouvelles possibilités du Conseil est d’évaluer régulièrement la situation des droits de l’homme de chaque pays. »

Une première année pendant laquelle les Etats-Unis ne participeront pas au Conseil. Les Etats-Unis qui voulaient un organe plus musclé pour dénoncer les violations des libertés, un Conseil limité à 30 membres et dépendant étroitement du Conseil de sécurité. Mariette Grange sur les conséquences de cette absence :

« Ce sera un obstacle au travail du Conseil uniquement si les Etats-Unis ne s’impliquent pas assez dans la forme à donner à ce travail et si leur message est ambigu. »

Malgré les espoirs mis dans le Conseil, il ne s’agit que d’un succès en demie teinte qui ne laisse rien présager de bon pour l’autre partie de la réforme des Nations Unies : la recomposition du Conseil de sécurité.