Quelques heures pour la Somalie
23 février 2012Une cinquantaine de pays et institutions étaient représentés à cette conférence. Pas plus de trois membres par délégation et moins d'une demie journée pour trouver une réponse à la question : Comment faire pour aider la Somalie à sortir de plus de vingt ans de chaos ? Les objectifs à terme étant la lutte contre les insurgés islamistes shebabs et les pirates somaliens, ainsi que la mise en place d'un Etat somalien fort dans les six prochains mois. Mais selon beaucoup d'experts, ces objectifs sont trop ambitieux.
De l'avis de Gérard Prunier, chercheur indépendant et spécialiste de l'Afrique de l'Est, la résolution durable du problème somalien passerait par un dialogue avec des groupes locaux qui se forment à travers le pays et qui ne se revendiquent ni du gouvernement transitoire somalien, ni des islamistes shebabs. Retrouvez ci-dessous, l'interview qu'il a accordée à Fréjus Quenum en marge de la conférence de Londres.
Comme pour encourager les participants à la conférence de Londres, l'ONU a adopté une résolution portant à dix-huit mille, l'effectif des soldats de l'Amisom, la force de paix de l'Union africaine en Somalie qui en compte actuellement une douzaine de milliers. Un geste salué par le ministre allemand des affaires étrangères Guido Westerwelle qui y voit un signal fort du soutien de la communauté internationale à la Somalie.
Les promesses de Londres
Selon la résolution finale de la conférence de Londres, la communauté internationale s'engage notamment à "injecter un nouvel élan dans le processus politique", renforcer l'Amisom (force de l'Union africaine en Somalie) et aider la Somalie à former ses forces de sécurité, ainsi que d'intensifier les actions pour s'attaquer aux pirates et aux terroristes.
Edition : Anne Le Touzé (avec AFP)