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Réactions dans l'est après le discours de Félix Tshisekedi

9 décembre 2025

Malgré un discours fleuve, lundi, devant les parlementaires congolais, Félix Tshisekedi ne parvient pas à rassurer les habitants du territoire d'Uvira où les rebelles de l'AFC-M23 progressent.

Félix Tshisekedi lors d'un discours en décembre 2020 à Kinshasa
Le président congolais Félix Tshisekedi a notamment accusé le Rwanda de "violer" l'accord de WashingtonImage : Presse- und Kommunikationsdienst der Präsidentschaft der DR Kongo

D'un ton ferme, le président Félix Tshisekedi a voulu rassurer les Congolais : "Tant qu'un seul village, tant qu'un seul quartier, tant qu'une seule colline de ce pays restera sous la menace des armes illégales, je considérerai que notre tâche n'est pas achevée."

La correspondance de Mitima Delachance

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Acteur politique congolais, Roger Sadiki Muganguzi est également l'un des notables de la cité de Kamanyola, dans la province du Sud-Kivu, frappée récemment des bombardements. Il a suivi le discours du président avec attention.

"Je dois vous avouer que le discours n'a pas enchanté la plupart des victimes sur le terrain, car au moment où on prononce ce discours à Kinshasa, les rebelles du M23, soutenus militairement par le Rwanda, endeuillent les paisibles citoyens. On est resté sur le discours, mais sur le terrain rien n'a évolué. Il n'y a rien. Je suis de ceux qui pensent qu'on devrait quitter le front diplomatique et aller vers le front militaire. Tant qu'on n'aura pas une armée capable de faire peur au voisin, on pourra faire des centaines des discours, mais rien ne changera sur le terrain."

La mission de Tshisekedi

John Karume est l'un des porte-parole de l'ancien président Joseph Kabila, condamné à mort par contumace, en septembre dernier, pour trahison, crimes de guerre et organisation d'un mouvement insurrectionnel. Pour lui, ce discours n'a rien de nouveau :

"Je ne m'attendais pas à grand-chose, car, comme dans ses habitudes, il n'a fait que promettre et endormir les esprits qui croient en lui, des jérémiades... et il n'a fait qu'accuser le Rwanda de Paul Kagame, que responsabiliser d'autres personnes, oubliant qu'il est le chef de l'État et qu'il a une mission, lui, assignée par la Constitution, de défendre l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale. Un autre élément que j'ai toutefois apprécié, c'est qu'il a assumé l'accord qu'il vient de signer à Washington et pour moi c'est une bonne chose, mais quant à ce qui est à faire pour que la sécurité règne, je pense que le président Félix Tshisekedi fait partie du problème. Il n'a qu'à démissionner pour laisser une autre personne diriger la RDC."

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03:28

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Traduire les paroles en actes

Acteur de la société civile, Oswald Rubasha estime que les belles intentions ne suffisent pas : "Felix Tshisekedi a été élu massivement dans ces zones aujourd'hui occupées, donc il a l'obligation de les rassurer qu'il ne les a pas oubliées. Mais, en les rassurant, cela doit se traduire par des actes. La population doit voir à partir des actes qu'effectivement, elle n'est pas abandonnée. La population veut voir une armée congolaise bien organisée, capable de la défendre et de sécuriser la nation." 

Sur le terrain, la rébellion de l'AFC-M23 a occupé plusieurs villages du territoire d'Uvira jusqu'autour de Sange, mais l'armée congolaise a démenti cela à travers un communiqué. Les FARDC mettent en garde contre les rumeurs et la désinformation sur les réseaux sociaux.

 

 

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