Rapport du PNUD
24 novembre 2009Ils n’ont accès ni à l’électricité, ni au gaz , et encore moins à des sources d’énergie alternative. Pour préparer leurs repas et se chauffer, ils font du feu de bois ou brûlent d’autres matériaux dont ils respirent les fumées toxiques. C’est ce qui ressort du dernier rapport du PNUD, le Programme des Nations Unies pour le Développement et l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé.
Ce sont surtout les populations pauvres d’Asie du Sud et de l’Afrique subsaharienne qui sont particulièrement touchées.
Ainsi au Burundi, au Tchad ou au Libéria par exemple, 97 % de la population n’a pas l’électricité. En tout, 3 milliards d’habitants des pays en développement dépendent de combustibles solides- charbon, bois, biomasse- pour cuisiner et se chauffer. Les émissions nocives ne les rendent pas seulement malades, elles participent aussi au réchauffement de l’atmosphère de notre planète. Aussi, selon les auteurs du rapport des Nations unies, l’approvisionnement en énergie pour ces populations doit être un point central du nouvel accord sur le climat appelé à remplacer le Protocole de Kyoto. Pour couvrir tous les besoins il faudra approvisionner ces populations pauvres en énergie traditionnelle mais propre, rejetant de faibles émissions. Mais on devra aussi accorder une place importante aux énergies renouvelables. Car selon les experts du Programme des Nations unies pour le Développement, les énergies propres pour les pays pauvres joueront un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique. Selon eux, fournir de l’électricité non nuisible au climat, ne coûterait qu’un dollar par tête d’habitant. Pour alimenter en énergie des populations de régions excentrées, on pourrait exploiter l’énergie hydraulique, éolienne ou solaire. Aussi les aides financières des pays industrialisés permettant aux pays en développement d’investir dans des technologies écologiques seront l’un des thèmes clés lors de la conférence de l’ONU sur le Climat qui va débuter le 7 décembre à Copenhague.
Le Secrétaire exécutif de la Convention climat des Nations unies, mise à Copenhague sur "un accord complet", ambitieux, doté de promesses contraignantes. Yvo de Boer a même chiffré cette aide: "les pays riches doivent mettre sur la table au moins 10 milliards de dollars d'aide immédiate" par an d'ici 2012. Au delà, les futurs objectifs du traité de Copenhague prendraient le relais.