1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Elections en RDC : "Le gouvernement traîne les pieds"

4 février 2022

La Céni a conditionné la tenue des élections générales à des contraintes politiques, sécuritaires et financières. Un expert électoral craint un glissement.

La Commission électorale nationale indépendante
La Commission électorale nationale indépendanteImage : DW/F. Quenum

Les contraintes du président de la Commission électorale nationale indépendante ont été évoquées jeudi (03.02) alors que Denis Kadima a présenté une feuille de route du processus électoral jusqu’à 2027. La Céni précise que cette feuille de route est à distinguer du calendrier électoral. Ce dernier sera publié ultérieurement selon la Céni.

Les élections générales (présidentielle, élection des députés nationaux, élection des députés provinciaux et des conseillers commune, de secteur et de chefferie) auront lieu en décembre 2023.

(Re)lire aussi → RDC : les membres de la Céni ont prêté serment

Le président de la Céni lie la tenue de ces scrutins à plusieurs contraintes, notamment politiques, sécuritaires et financières. Denis Kadima redoute que si la réforme de la loi électorale ne se fait pas au Parlement le mois prochain, cela aura une incidence sur le calendrier électoral. Le pays fait par ailleurs face à un état de siège depuis mai dans l’Est.

"Nous voyons une certaine lenteur pour le décaissement des fonds" (Jérôme Bonso)

This browser does not support the audio element.

Manque de volonté politique

Jérôme Bonso, coordonnateur de la plateforme Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA), dénonce "une certaine lenteur au niveau du gouvernement pour le décaissement des fonds".

L’expert électoral estime qu'un glissement au niveau du calendrier électoral ne serait pas une surprise. Pour lui, les parties prenantes au processus manquent de volonté alors que "nous avons un retard qui est au-delà de 25 mois" et que "le gouvernement traîne les pieds". Jérôme Bonso appelle le gouvernement à débloquer les moyens matériel, financier et logistique.     

Denis Kadima prévoit des discussions avec les partenaires internationaux pour le financement du processus électoral.

"Il y a aussi l’éventuel non-respect des engagements des partenaires qui souscrivent au financement du processus électoral qui pourrait avoir une influence négative sur les délais des opérations", a affirmé Denis Kadima dans des propos recueillis par Radio Okapi.

(Re)lire aussi → RDC : un rapport du GEC met en garde contre un fort taux d'abstention en 2023

Selon Jérôme Bonso, les acteurs se mettront autour d’une table en cas de glissement du calendrier électoral, comme cela a été le cas en 2018.

Le mandat de Joseph Kabila était en effet achevé en 2016. Mais il est resté au-delà car il y a eu un glissement et le scrutin présidentiel s’était tenu deux ans plus tard, en décembre 2018, avant une entrée en fonction de Félix Tshisekedi en janvier 2019.