1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

En RDC, le déficit budgétaire est en plein dérapage

10 avril 2024

Avec un montant qui atteint 11 milliards de dollars, ce déficite a presque doublé au cours des cinq dernières années, soit depuis l'accès au pouvoir du président Félix Tshisekedi.

Vue de Kinshasa
L’augmentation de la dette du pays préoccupe les Congolais estiment les responsables de la Société civile congolaise. Image : Dirke Köpp/DW

Les statistiques de la Direction générale de la dette publique précisent que le déficit public de la RDC atteint désormais 10,5 milliards de dollars, alors qu’il était de 5,6 milliards en 2019.

Apollinaire Ndongala, le directeur général de la DGDP, n’a pas voulu commenter ces chiffres, mais le professeur Antoine Lokongo, de l'Université Joseph Kasavubu, qualifie de "choquante" l'augmentation de la dette publique, dans un pays où la majorité de la population vit dans une extrême pauvreté.

Il redoute qu’à l’issue de ses deux mandats, le président Félix Tshisekedi lègue aux Congolais une dette publique supérieure à celle que le maréchal Joseph-Désiré Mobutu avait laissée.

"Une telle explosion de la dette représente un frein considérable au développement et elle ne nous aidera pas à remplir les nombreux objectifs socio-économiques que nous nous sommes fixés. Mobutu, qui a régné dans ce pays, sans partage d'ailleurs, nous a légué une dette de 14 milliards de dollars", a souligné Antoine Lokongo.

La Société civile demande à Judith Suminwa Tuluka, nommée Première ministre, un peu plus de trois mois après la réélection du président Félix Tshisekedi de clarifier la dette du pays.Image : DRC Presidency/Xinhua News Agency/picture alliance

Des clarifications exigées

Les Congolais se demandent à quoi ont servi ces fonds. La Ligue congolaise contre la corruption, la Licoco, interpelle donc la nouvelle Assemblée nationale. Ernest Mpararo est le  coordonnateur de la Licoco: "Qu'est-ce que la RDC a fait de cette dette pour lutter contre la pauvreté ou les injustices ou le problème du développement ? Qu'est-ce que nous avons financé comme projet ? Est-ce qu'on a financé les routes ? Est-ce qu'on a financé la santé ? Est-ce qu'on a financé les écoles ? Est-ce qu'on a financé des projets intégrateurs ? Ce sont ces questions-là qui doivent préoccuper les citoyens. Nous interpellons les députés pour qu'ils posent des questions au gouvernement", s'interrroge-t-il.

La Licoco espère donc que le nouveau gouvernement, dont la mise en place est toujours attendue, commencera par fournir des explications claires sur l'utilisation des fonds empruntés. Mais en attendant, de nombreux Congolais souhaitent une réduction du train de vie des institutions de la RDC.

Passer la section Sur le même thème
Passer la section A la une

A la une

Passer la section Plus d'article de DW