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RDC : des fêtes de fin d'année loin de chez eux

Zanem Nety Zaidi
29 décembre 2022

A quelques jours des festivités de fin d'année, les déplacés de Rutshuru regrettent de ne pas pouvoir fêter en famille dans leurs villages.

Camp de déplacés de Kayembe.
Des déplacés dans le camp de Kayembe.Image : GUERCHOM NDEBO AFP via Getty Images

Ils sont plus de 100.000 ménages, éparpillés sur les différents camps dans le territoire de Nyiragongo, à une dizaine de kilomètres de Goma, à attendre de l'aide de la part de différentes organisations ou du gouvernement congolais. 

Jean de Dieu Biterigima vit depuis deux mois dans le camp de Kanyaruchinya. Il a fui Rugari, en territoire de Nyiragongo, avec ses quatre enfants et sa femme. Sans aide, il se lève chaque jour en attendant un miracle afin de trouver à manger à sa famille. Ayant tout abandonné, il appelle les autorités à se pencher sérieusement sur leur situation.

"Durant cette période de fêtes, je n'ai rien pour aider ma famille à passer de beaux moments. On n'est pas chez nous et nous attendons de voir s'il y aura des aides. Pour trouver quelque chose, je fais toutes sortes de boulot. Si je trouve où travailler tant mieux. Sinon, nous buvons juste de l'eau et dormons", précise Jean de Dieu. "Les autorités, comme elles se préparent à passer les fêtes, qu'elles viennent aussi nous aider. Nous sommes des Congolais comme eux".

"Plus de solidarité"

Les femmes et les enfants sont les grandes victimes de cette crise sécuritaire. Des victimes qui ne savent pas comment trouver de la nourriture et surtout des médicaments pour lutter contre les épidémies. Deborah a 12 ans, et espère au moins avoir des habits et de quoi manger en cette période de fête.

Ecoutez le reportage de Zanem Nety Zaidi

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"Je ne peux rien demander à mes parents pendant cette période de fêtes dans ce camp car nous souffrons beaucoup", assure-t-elle, avant d'ajouter que "nous attendons juste de l'aide de la part des autorités pour que nous aussi nous fêtons comme les autres enfants. Nous avons fui sans rien apporter."

Josué Wallay, activiste de la société civile, demande à ses compatriotes et à différentes organisations plus de solidarité envers les enfants déplacés, surtout en cette période de fêtes.

"Les enfants qui sont dans les camps de déplacés devraient passer ces festivités en pleine sécurité, en pleine quiétude, malheureusement, ils sont déplacés dans leur propre pays. Nous pensons que le gouvernement congolais devrait plus se préoccuper des enfants déplacés dans ces moments festifs", estime Josué Wallay. "Pas seulement le gouvernement mais nous tous, nous devrons nous inquiéter de ces enfants. Si nous avons des possibilités d'aller festoyer, d'aller fêter avec ces enfants afin de finir cette année ensemble".

De nombreux déplacés espèrent que les années à venir seront meilleures aux précédentes et qu'ils pourront passer les fêtes de fin d'année comme ils l'ont toujours souhaité, c'est à dire dans leurs villages et en toute sécurité.

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