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À Beni, la lutte contre Ebola reprend

Zanem Nety Zaidi
26 août 2022

Après la confirmation d'un cas de maladie à virus Ebola, une campagne de vaccination a débuté dans la zone de santé de Beni, dans l'est de la RDC.

Un agent de l'Organisation mondiale de la santé administre une vaccination lors du lancement d'une campagne visant à vaincre une épidémie d'Ebola (mai 2018)
La campagne de vaccination contre la nouvelle épidémie d'Ebola dans la zone de santé de Beni a débuté le 25 août. Image : Reuters/K. Katombe

Cette première vague de vaccination concerne le personnel soignant qui est en contact direct avec les malades. Plus de 60 infirmières et médecins devraient participer à cette campagne. 

C'est le cas de Nadine Kabuyaya : "Je me suis fait vacciner parce que je suis infirmière et je touche les malades à tout moment. Si je me protège, je protège aussi ma communauté, mon entourage. Je me sens à l'aise et de toutes façons il n'y a pas de difficultés. Le message à donner aux gens c'est de ne pas avoir peur, ils peuvent aller se faire vacciner, il n'y a pas de problèmes, il n'y a pas de complications", explique-t-elle. 

Montrer l'exemple

C'est la même motivation qui a poussé Katembo Seth à se faire vacciner : "C'est avant tout pour se protéger et protéger notre entourage, donc on se fait vacciner pour se protéger de cette épidémie. La santé est primordiale", assure le jeune infirmier.

"Si je me protège, je protège aussi ma communauté" (Nadine, infirmière)

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La résurgence du virus Ebola dans cette région s'expliquerait par le fait qu'une grande partie des habitants de cette partie de Beni avait été hostile, pendant la dernière épidémie entre 2018 et 2020, aux équipes médicales qui luttaient contre Ebola. C'est du moins ce qu'explique le docteur Michel Tosalisana, responsable de la zone de santé de Beni. Il rappelle ainsi que la famille de la femme décédée d'Ebola, le 15 août dernier, avait déjà enregistré des cas lors de la précédente épidémie. 

Convaincre reste un défi

 Le fait de ne pas avoir voulu recevoir les équipes de la riposte sanitaire aurait permis au virus de rester présent, ajoute le docteur Michel Tosalisana : 

"Je pense qu'il faut donner du crédit au laboratoire de l'INRB [Institut National de Recherche Biomédicale] qui a réussi à identifier la souche qui est effectivement liée à la dixième épidémie. Avant que le laboratoire ne précise cela, les équipes de terrain, avec des enquêtes approfondies, ont retracé le cas et ont constaté que la personne décédée était d'une famille dans une zone de santé où il n'y avait pas d'acceptation de la réponse à la dixième épidémie. De sorte que, cette famille s'est retranchée dans un coin inaccessible aux équipes de la riposte. Nous avons même pu identifier dans cette famille des décès confirmés d'Ebola et aussi des personnes guéries" explique-t-il.

Depuis la résurgence officielle de l'épidémie d'Ebola en RDC le 23 août dernier, un seul cas a été identifié. Il s'agit d'une femme qui était âgée de 46 ans et est arrivée à l'hôpital général de Beni le 23 juillet avant de décéder le 15 août. 179 cas contacts ont été répertoriés et suivis, selon les autorités sanitaires. 

Zanem Nety Zaidi Correspondant à Goma en RDC pour le programme francophone de la Deutsche WelleZanemNety
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