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L'audit forestier en RDC soulève bien des espoirs

2 novembre 2021

A la veille de la COP26, la RDC a décidé d'auditer ses concessions forestières et de suspendre les contrats d'exploitation douteux dans ce domaine.

Près de Kisangani, 850 hectares de forêt ont disparu en 2019 au profit de palmiers à huile
Près de Kisangani, 850 hectares de forêt ont disparu en 2019 au profit de palmiers à huileImage : SAMIR TOUNSI/AFP/Getty Images

La République démocratique du Congo est la deuxième plus vaste forêt tropicale humide au monde et l'une des plus importantes réserve d'écosystèmes de la planète. Pour son Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, les potentialités forestières sont autant de solutions au problème de réchauffement climatique : 

"L'enjeu ici est, bien-sûr, d'accéder aux fonds climat. Et ces fonds climat, nous voulons y accéder à juste titre et selon nos potentialités par rapport à ce que nous allons apporter et ce que nous apportons déjà par rapport au réchauffement climatique.”

Un secteur mal géré

La République démocratique du Congo est censée gagner beaucoup de ses forêts mais le secteur est mal géré. Plusieurs contrats ont été signés de manière irrégulière et illégale, jusqu'à attribuer des concessions forestières au-delà des délais prévus par la loi. C'est ce qui a amené le président Félix Tshisekedi à exiger un audit dans ce sens et la suspension des contrats douteux.

Eve Bazaiba, vice-Première ministre chargée de l'Environnement : "Lorsque nous allons terminer cet inventaire de révision des contrats, s'il faut que le gouvernement puisse retirer les contrats à certains, nous le ferons sans hésiter parce que depuis le 5 juin 2021, nous sommes entrés dans ce que nous appelons la décennie de restauration des écosystèmes et nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour restaurer nos écosystèmes.”

"Si l'audit est bien conduit, la gestion du secteur sera assaini" (J. Ipalaka)

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Des résultats très attendus

Plusieurs organisations de défense de l'environnement n'ont cessé d'alerter sur la gestion calamiteuse des forêts en RDC. Désormais, ils attendent beaucoup des audits, comme l'explique Joseph Ipalaka, coordonnateur de la fondation  pour la protection des forêts naturelles : "Si l'audit est bien conduit, la gestion du secteur forestier sera assaini. Il va augmenter son supplément de revenus pour le trésor public avec tous les bénéfices que cela comporte. En ce qui concerne le développement socio-économique, ces revenus pourront être réinvestis dans le secteur.” 

Les organisations forestières estiment par ailleurs, qu'en levant le moratoire de 2002 sur l'attribution de nouvelles concessions forestières, le gouvernement a ouvert les forêts congolaises au bradage.

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