En RDC, la lutte contre la criminalité à Kinshasa peine à avancer. La situation inquiète les habitants. Un des principaux problèmes est que parmi ceux qui sont censés garantir la sécurité de la ville, on retrouve parfois des criminels. En effet, il est reproché à certains policiers et militaires de se livrer à des actes de délinquance au lieu de protéger la population.

Le mardi 14 janvier dernier, une opération de l'Inspection Provinciale de la Police de Kinshasa a ainsi conduit à l'arrestation de dix-huit policiers et militaires. Le général Blaise Kilimbalimba, commandant de la Police, a expliqué que ces agents avaient abusé de leur statut pour commettre des crimes.

D'après lui, "il y en a qui sont dans les  visites domiciliaires indésirables, d'autres dans des déviations des missions .Donc ce sont des bandits se retrouvant dans les différents services. Nous sommes en train de les découvrir, et les arrêter  jusqu'à leur dernier retranchement pour la tranquillité publique".

Plutôt que de garantir la paix, ces policiers et militaires, participent à des vols de motos, des extorsions et des kidnappings. La nouvelle de ces arrestations a provoqué une grande inquiétude parmi les habitants de Kinshasa qui se retrouvent dans une situation de plus en plus préoccupante, notamment celle provoquée par les kulunas.

Des forces de l'ordre inefficaces face aux kulunas

La population s'interroge sur l'efficacité des forces de l'ordre. "Comme ce réseau a été démantelé, qu'ils reçoivent leur sort puisque ce sont aussi des kulunas à la seule différence que eux sont en tenues, explique un habitant. Qu'ils partent à Ndolo ou à Angenga. Qu'ils purgent leur peine pour qu'ils comprennent que le pays n'est pas une jungle".

Un autre habitant de la capitale estime qu'un "policier c'est quelqu'un de respectable, c'est quelqu'un qui doit sécuriser la population. L'autorité principale doit faire des enquêtes pour arrêter ces genres de pratiques chez les policiers".        

D'autres habitants de Kinshasa, comme Georges, un jeune commerçant, partagent la même inquiétude. Il regrette le fait que certains kulunas mènent des attaques et volent et que certains policiers et militaires font pareil.

Mais pour beaucoup, des réformes profondes sont nécessaires pour remettre de l'ordre et rétablir la confiance dans la police et l'armée. Les citoyens demandent des actions concrètes : un meilleur recrutement, des formations et une surveillance plus stricte des agents.