C'est en début de soirée, samedi dernier, qu'un incendie, dont l'origine n'est pas déterminée, a dévasté des centaines d’abris dans le camp de Mushobezo, à Kalehe. Cet incendie intervient après les inondations dans ce territoire du Sud-Kivu. 

Jérôme Shamavu, un sinistré, n'a rien pu sauver dans sa cabane.

"Les flammes ont commencé à côté d'un eucalyptus, puis se sont propagées dans tout le camp où personne n'a pu sauver un seul de ses biens. Des enfants sont morts ici, il y a ma voisine qui en a perdu deux, et ma grande sœur en a perdu un."

« Tous mes biens ont été calcinés »

Sa voisine, Antoinette Chiruza, a en effet perdu une fille et un garçon, alors qu'elle s'était rendue au lac pour chercher à manger, lorsque l'incendie s'est déclaré.

"On m'avait appelé au port pour aller prendre la nourriture et à mon retour, j'ai trouvé le camp en feu. Mes enfants et tous mes biens ont été calcinés. J'avais deux enfants, une fille et un garçon. Ils sont morts". témoigne Antoinette Chiruza sur la DW. 

Le président du cadre territorial de la société civile de Kalehe, Delphin Birimbi, dresse un bilan terrible de sept enfants morts dans cet incendie. Il rappelle aussi le besoin de relocaliser ces personnes qui, trois mois après les inondations qui ont touché leurs villages, semble déjà oublié.

"Il y a comme bilan sept morts, deux blessés graves internés à l'hôpital général d'Ihusi, et plus de 400 abris et des biens des populations calcinés dans ces abris provisoires", évalue Delphin Birimbi.

Delphin Kirimbi demande aux gouvernements provincial et national "de continuer à venir en aide à nos frères sinistrés, nous attendons la solution définitive à la question de la relocalisation de nos frères de l'axe Bushushu et Nyamukubi".

Le gouvernement congolais avait promis, après les inondations des 4 et 5 mai dernier, de délocaliser les villages touchés qui, en cas de fortes pluies, sont aussi menacés de glissement de terrain en raison des collines environnantes.