RDC : le Conseil de sécurité de l'ONU s'alarme des violences
8 mars 2018"Garantir le respect des libertés et des droits fondamentaux consacrés par la Constitution congolaise est cruciale. J'appelle le gouvernement à mener des enquêtes crédibles sur ces incidents et à prendre des sanctions appropriées." Prenant la parole devant le conseil de sécurité de l'ONU à New York dans la nuit de jeudi à vendredi, Leila Zerrougui, la nouvelle patronne des Casques Bleus en République Démocratique du Congo s'est alarmé du climat de violence dans le pays.
Alors que des élections sont censées se tenir le 23 décembre, l'instabilité politique demeure. Plusieurs manifestations récentes réclamant le départ du président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 17 ans, ont fini en bain de sang.
Alors pour son premier grand oral face au Conseil de sécurité, Leila Zerrougui a dressé un tableau pour le moins alarmant de la situation.
La magistrate algérienne, fraîchement nommée à la tête de la Monusco, la mission onusienne de maintien de la paix en RDC, s'est notamment émue de l'usage disproportionné de la force par les services de sécurité lors de marches pacifiques ces trois derniers mois. Une répression qui a fait au moins 18 morts.
Soutien à la MONUSCO
Lors de cette réunion, plusieurs pays ont souligné le rôle central de la Monusco pour protéger les civils, mais aussi pour garantir le bon déroulement du processus électoral en décembre, comme le prévoit l'accord de la Saint-Sylvestre de 2016.
Deux missions défendues par l'ambassadeur de France à l'ONU François Delattre. "Le Conseil de sécurité doit apporter son plein appui à la MONUSCO pour conduire ces deux priorités stratégiques. Le Conseil doit aussi donner à la MONUSCO les moyens d'accomplir ces tâches, notamment en préservant son plafond de troupes, et l'appuyer, en bonne coordination avec la région, pour assurer la mise en œuvre complète de l'accord de la Saint-Sylvestre et permettre à tous les Congolais de retrouver la confiance dans le processus", a-t-il insisté.
Le mandat de la Monusco expire le 31 mars, date à laquelle le Conseil de Sécurité doit décider des modalités de son renouvellement.