1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

RDC : un proche de Moïse Katumbi libre

23 février 2018

Huit Mulongo Kalonda était en prison depuis avril 2016 pour "détention d’armes et de munitions de guerre". L'opposition et la société civile souhaitent la libération d'autres prisonniers politiques, toujours en prison.

Moise Katumbi Chapwe Kongo
Image : Getty Images/F. Scoppa

RDC: un proche de Moïse Katumbi Chapwe bientôt libre

This browser does not support the audio element.

L’ancien directeur de cabinet de l’opposant Moïse Katumbi Chapwe avait été condamné à trois ans de prison ferme à Lubumbashi et devrait normalement sortir de prison le 30 mai 2019.

Selon les autorités congolaises, Huit Mulongo Kalonda a été libéré pour des raisons médicales. Hospitalisé, à la clinique universitaire de Lumbumbashi, il souffre de diabète, d’hypertension et d’arthrose."C'est toujours un profond soulagement quand un innocent sort des geôles de la dictature. Il avait été injustement condamné, comme tous les autres prisonniers politiques. Nous partageons le bonheur de sa famille", s’est réjoui, Olivier Kamitatu Etsu, ancien président de l’Assemblée nationale, président de l'Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC) et membre du G7, plate-forme de sept partis qui ont quitté la majorité présidentielle. M Kamitatu est aussi le Porte-parole de Moïse Katumbi Chapwe.

RDC: un proche de Moïse Katumbi Chapwe bientôt libre

This browser does not support the audio element.

L'opposant Olivier Kamitatu Etsu est le porte-parole de Moïse Katumbi Chapwe.Image : Cyrille Milandou Meboya

Application intégrale de ces "mesures de décrispation"

La libération de Huit Mulongo Kalonda a été justifiée par la mise en œuvre des mesures dites "d’apaisement" prévues par l’accord de la Saint-Sylvestre, signé fin 2016, entre les partis de l’opposition et ceux de la majorité au pouvoir. C’est pourquoi, l’opposition et la société civile réclament la libération d’autres détenus, à l’instar d’Eugène Diomi Ndongala Nzomambu, et de l’avocat Jean-Claude Muyambo.

"Nous exigeons la libération de nos jeunes camarades arrêtés, notamment Filimbi. Et il y a aussi Beni Carbone, Mino Momponi et d'autres. Pour l'UDPS, nous citons Christian Lumu. Ces camarades ont été arrêtés juste pour avoir exprimé une opinion contraire. Parce que le gouvernement veut imposer une logique monolithique. Et nous estimons qu'ils doivent pleinement bénéficier des mesures de décrispation", a répétée Chris Schematsi du mouvement citoyen "Compte à rebours".

Une fois sa liberté recouvrée, Huit Mulongo Kalonda pourra se faire soigner à Lumbumbashi ou à l’étranger, selon Alexis Thambwe Mwamba, le ministre de la Justice.

Le cas Diomi Ndongala et Muyambo

Rappelons que le président du parti "Démocratie chrétienne", Eugène Diomi Ndongala, a été condamné le 26 mars 2014 à une peine de 10 ans de prison ferme pour viol sur mineur. Peu avant sa condamnation l’opposant Eugène Diomi avait appelé au boycott des institutions de la RDC, après les élections de 2011. Il a même refusé de siéger en qualité de député à l’Assemblée nationale. Il a créé la "Majorité présidentielle populaire" en 2012. Cette plate-forme politique a apporté son soutien au défunt Etienne Tshisekedi, qui se considérait comme le vainqueur de la présidentielle de 2011, remportée par Joseph Kabila.

Quant à Jean-Claude Muyambo,  il a été condamné en avril 2017 en appel à cinq ans de prison ferme pour "vente illégale d'un immeuble et détention illicite des documents." Les faits reprochés à ministre des Affaires humanitaires d’Antoine Gizenga entre 2007 2009 remontent à l’année 2002. Jean-Claude Muyambo, fut l’un des meneurs de la violente contestation de janvier 2015, contre le pouvoir congolais.

"Nous exigeons la libération de nos jeunes camarades arrêtés" (Chris Schematsi du mouvement citoyen "Compte à rebours ")

This browser does not support the audio element.