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RDC : le matériel électoral est arrivé en retard à Kisangani

19 décembre 2023

Dans la province de la Tshopo, le matériel n'a été livré que lundi (18.12.23) par la commission. Les habitants redoutent que les kits ne soient pas déployés à temps.

Une personne vote lors des élections de 2018
De nombreux habitants redoutent surtout les kits électoraux ne soient pas déployés dans certains territoires éloignés de cette province du nord-est du paysImage : Stefan Kleinowitz/Zumapress/picture alliance

Le retard dans le déploiement du matériel électoral inquiète non seulement les électeurs, mais aussi les candidats comme Dedosh Lusangi qui brigue à la fois la députation nationale et provinciale.

Il appelle ainsi la Commission électorale nationale indépendante, la Céni, à reporter les scrutins.

"C'est quand-même difficile d'envisager une élection dans tous les territoires, ainsi que dans la ville. Je me demande : qu'est-ce qu'ils ont prévu ?  Nous avons d'un côté l'inquiétude de la population et des candidats et nous avons d'un autre côté la Céni qui fonce. Voilà, il y a un décalage terrible entre ce qu'on voit et ce que la Céni nous dit", résume-t-il à la DW.

Plusieurs territoires difficiles à atteindre

Le reportage de Jean Noël Ba-Mweze à Kisangani

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Parmi les territoires de RDC victimes de ce retard figurent Yauma, dont l'accès est très difficile en raison du mauvais état des routes, et Opala, où du matériel, dont des bulletins de vote, ont été récemment volés.

La situation est préoccupante, comme l'explique Jean-Nestor Asile, un habitant d'Opala qui doute de la tenue des élections dans ces territoires.

"Jusqu'ici il y a des doutes à Opala. Les matériels ne sont pas encore au complet là-bas. Nous ne savons pas si les matériels pourront atteindre Opala, situé à une distance de 260 kilomètres. L'état des routes d'Opala est très mauvais", prévient-t-il.

La Céni reste réservée sur cette question et continue d'assurer que les élections auront lieu.

La déception et l'inquiétude des habitants

Certains habitants rencontrés dans les rues de Kisangani s'avouent toutefois déçus et ont décidé de ne pas voter ce mercredi. C'est le cas de cette étudiante qui a préféré garder l'anonymat.

"Moi je ne voterai pas car il n'y a pas de changement au pays. En 2018, nous avons voté pour le changement, mais je n'ai rien vu. Je ne peux pas continuer à voter pour des promesses qu'ils ne réalisent pas", confesse-t-elle.

Les Congolais doivent élire ce mercredi un président de la République, des députés nationaux et provinciaux, ainsi que des conseillers communaux mais les disfonctionnements sont déjà légion