Dans un communiqué le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba dit attendre la notification de la décision pour prendre ses responsabilités conformément à la Constitution.

Face à cette crise politique, pour Fred Bauma du Groupe d’étude sur le Congo, la légitimé du Premier ministre vient du Parlement et il l’a de toute manière perdue.

 "A la fin, toute cette démarche doit conduire à une situation non seulement où les politiques se partagent les postes mais surtout ce sont les grandes questions qui intéressent les Congolais qui doivent être pris en compte urgemment" estime t-il.

Ces grandes questions concernent notamment l’insécurité dans l’est, la lutte contre la corruption ou encore les réformes institutionnelles.

Une nouvelle majorité, oui mais...

En attendant qu’une solution plus efficace soit apportée à ces questions, la motion de censure que les députés ont adoptée ne laisse pas indifférent au sein de la classe politique congolaise. 
Dans le camp de l’opposant Martin Fayulu on suit avec attention la procédure qui est un forcing selon Jean-Marc Kabunda. Il est l’un des responsables de la communication de Martin Fayulu et selon lui "les députés qui ont rejoint la majorité peuvent à tout instant virer de bord et faire tomber à nouveau à tout moment l’Assemblée, le gouvernement. Avec des députés FCC dissidents au sein de l’Union sacrée, Félix Tshisekedi reste l’otage des anciens du cercle de Joseph Kabila."

Pour Jean-Marc Kabunda la résolution de la crise politique doit passer par des réformes, le dialogue et des élections anticipés.

 Une nouvelle majorité de 391 députés sur 500 soutient désormais le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, selon Modeste Bahati le chargé de mission nommé par le chef de l'Etat le 1er janvier pour identifier cette majorité.