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RDC: les machines à voter continuent de diviser

Saleh Mwanamilongo
11 avril 2018

L'annonce de la CENI de lancer deux appels d'offres internationaux pour l'audit du fichier électoral et pour la certification de la machine à voter, est loin de faire taire la polémique.

Demokratischen Republik Kongo | Wahlkommision |  Wahlautomat
Image : DW/F. Quenum

"Que les experts viennent ou pas, bonne chance"

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Après la publication du fichier électoral nettoyé, la Commission électorale nationale indépendante, CENI, tente de rassurer l'opinion en RDC et à l'étranger en lançant deux appels d'offres internationaux, dont un pour l'audit du fichier électoral et l'autre pour certifiier les "machines à voter". 

 

Une grande partie de l'opposition reste cependant opposée à l'utilisation de ces machines lors des prochaines élections, à l'instar de Timothee Efika, futur candidat à la présidentielle prévue en décembre. Il redoute que ces machines ne favorisent la contestation des résultats :

"Que les experts [internationaux, ndlr] viennent ou pas, bonne chance… mais le plus important, par rapport aux besoins, aux grands soucis du souverain primaire est que nous ayons les élections, non avec la machine à voter. Déjà nous disons non. Bref, cap vers les élections, nous sommes prêts, la population et prête".

Le vote électronique pour réduire le coût des élections

La CENI affirme que les "machines à voter diminuent le coût des élections. La majorité présidentielle soutient l'annonce par la CENI de ses deux appels d'offres internationaux.

"La constitution, dans son article 211, a confié a CENI la responsabilité d'assurer la régularité de tout processus électoral et référendaire", explique John Omombo, secrétaire général du parti MRL, membre de la MP. "Dès lors que la CENI fait son travail correctement, nous sommes tout à fait d'accord de respecter les prérogatives constitutionnelles de chaque insitution".

Apres avoir détecté et radié plus de six millions d'électeurs, auteurs d'inscriptions multiplies et irrégulières sur les listes électorales, la CENI indique avoir porté plainte au parquet général, conformément à la législation congolaise.

La répartition des sièges fixée en mai

Ce fichier électoral de quelque 40,5 millions d'électeurs va servir de base à la prochaine étape : il s'agit de l'adoption, par le parlement, d'une loi sur la répartition des sièges pour les élections législatives nationales et provinciales.

Pour les 500 députés nationaux que compte l'assemblée nationale, cela veut dire un député pour au moins 80.000 électeurs. Le quotient électoral pour la députation provinciale est d'environ 52.000 électeurs.

Cette loi doit être promulguée d'ici au 8 mai, d'après le calendrier électoral.