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Est de la RDC : Maxime Prévot à la fois confiant et prudent

29 avril 2025

Bien qu’il se montre prudent par rapport à la signature d'un accord de principe, le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot reste confiant pour une issue favorable à la crise dans l'est de la RDC.

Bruxelles 2025 | Maxime Prévot en train de s'exprimer
Le ministre des affaires étrangères de la Belgique Maxime PrévotImage : Philip Reynaers/Photo News/IMAGO

C’est dans un contexte emprunt d’incertitudes que le ministre belge des affaires étrangères, Maxime Prévot achève une tournée dans la région des grands lacs.Après le Burundi et l’Ouganda, il a marqué dimanche, un arrêt à Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Il a rencontré lundi (28 avril) le président Félix Tshisekedi. Les deux hommes ont abordé plusieurs  sujets brûlants de l’heure, notamment les moyens pour une sortie de crise dans la guerre qui sévit dans l’est de la RDC et les tensions avec le Rwanda. Bruxelles par la voix de son ministre des affaires étrangères a salué la signature d'un accord de principe entre la RDC et le Rwanda, vendredi, pour venir à bout à la crise dans l’Est de la RDC.  


 Lisez ou écoutez l'interview de la DW avec le chef de la diplomatie Belge, Maxime Prévot.

 

Maxime Prévot : C'est d'abord au président lui-même de décider des personnes qu'il souhaite convier autour de la table.

C'est certainement pas à la Belgique de faire de l'ingérence en faisant elle-même le plan de table pour ce dialogue national.

J'ai en tout cas réitéré auprès du président mon souci que des initiatives puissent être prises en la matière.Parce que je pense aussi que renforcer ce dialogue national est important pour la stabilité politique et donc un élément aussi du problème plus large de tension que nous connaissons à l'Est du Congo, même si la priorité est d'abord à la solution militaire, et je pense que si on veut donner un maximum de chances de réussite à ce dialogue national, il faut pouvoir maximaliser le paysage de ses participants.

"C'est à travers le dialogue que nous souhaitons agir"

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DW : Alors on parle aussi beaucoup du processus de Doha. Il y a eu la signature des accords de principe ce weekend à Washington, aux États-Unis, ça ne reste que des accords de principe.Vous disiez tout à l'heure qu'il faut rester confiant mais prudent. Est ce qu'une sortie de route vous semble envisageable et quels seraient les moyens qui existeraient pour remettre le train en marche?

Maxime Prévot : Elle n'est en tout cas pas souhaitable cette sortie de route.J'espère que le chemin a été tracé pour sans embûches pouvoir franchir la ligne d'arriver avec un vrai accord qui va permettre d'offrir enfin l'apaisement et la paix durable à l'Est du Congo.

La population qui y vit et qui subit des exactions atroces depuis de trop nombreux mois, sinon des années a le besoin et mérite enfin cette paix, je ne suis pas partie prenante, n'étant pas ni à l'initiative du Qatar, ni celle des États-Unis mais toutes les initiatives qui sont prises et qui ont pour vocation d'essayer d'atteindre cet objectif de pacification de la région sont évidemment louables et à soutenir. Et la Belgique n'a pas vocation à se substituer à ce processus. L'objectif n'est pas de rajouter une couche de lasagne avec une sorte de médiation parallèle.

Nous ne sommes pas venus ici pour jouer aux apprentis médiateurs, mais par contre pour pleinement assumer la puissance de notre magistrature d'influence.Nous sommes une diplomatie forte dans la région de longue date et nous continuons à souhaiter l'être.

Et c'est à travers le dialogue qui a déjà pu être nourri pour cette première visite avec le Burundi, avec l'Ouganda et avec la RDC que nous souhaitons agir là où nous le pouvons pour être nous-mêmes des contributeurs à la solution.