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Kinshasa et l'AFC/M23 ne s'accordent toujours pas

8 août 2025

Contrairement à ce qui était prévu, les pourparlers entre Kinshasa et les rebelles de l'AFC-M23 ne reprendront pas ce vendredi à Doha, au Qatar.

Qatar Doha 2025
Le gouvernement congolais et de la rebellion ont convenu de poursuivre les négociations sur les points de divergence qui bloquent la signature de l'accord de paix.Image : Karim Jaafar/AFP

Après la signature, le 19 juillet dernier, d'une déclaration des principes, les deux parties devaient se retrouver autour des autorités qatariennes. Mais en fait, aucune des deux délégations n'a fait le déplacement. Un blocage dont s'inquiète la société civile qui exige, d'ailleurs, son inclusion dans les négociations.

Les mesures de confiance mutuelle prévues dans les accords préliminaires n'ont pas été appliquées. Mais le professeur Philippe Doudou Kaganda, directeur scientifique du Centre de recherche et d'étude sur les conflits et la paix dans la région des grands lacs, reste optimiste. Il déclare à DW qu'"Il y a à la fois une confiance et une méfiance. Mais on ne peut pas, tout de suite, penser que la non-reprise de ces pourparlers, ce vendredi, constituerait d'office un blocage total. Ce qui est évident : le médiateur, le gouvernement qatarien va mettre en place des nouvelles stratégies."

De son côté, la société civile s'interroge sur l'efficacité des discussions concernant une population non représentée durant les discussions. C’est pourquoi elle exige sa participation à ces pourparlers. Pour Nene Bintu Iragi, présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu : "La société civile a aussi un agenda de paix à proposer. Qu'on l'écoute. La population souffre et la vie est devenue très, très compliquée. Nous voulons la paix. Rien que la paix. Pour cela, il faut une approche inclusive."

Les rebelles de l'AFC/M23 contrôlent une partie de l'est de la RDC dont Goma et Bukavu.Image : Jonas Gerding/DW

Libération de prissonniers 

Une source proche des discussions explique que la délégation de l''AFC-M23 ne s'est pas déplacée car sa demande de libération de ses 700 prisonniers que détient Kinshasa n'a pas été entendue. Le professeur Philippe Doudou Kaganda redoute le ralentissement de la solution à la crise. Il estime que "Ce que l'on craint et qui commence à se profiler à l'horizon c'est serait le renforcement des lignes de front, plutôt que le retrait comme annoncé et une possible reprise des combats pour influencer une activation suffisante des négociations."

Un avis que partage également Bob Kabamba, enseignant à l'université de Liège, en Belgique. Pour lui, "Les militaires sont en train de se renforcer sur les deux positions. La position d'Uvira et aussi la position de Walikale. Quand on regarde sur la carte, on se rend bien compte que Uvira c'est pour attaquer Kamanyola, Bukavu et Walikale c'est pour attaquer Goma. Donc dans les prochaines semaines il ne serait pas étonnant que les hostilités reprennent sur le terrain."

Une source diplomatique a confié à la DW qu'une fois la question de la libération des prisonniers résolue, la mise en œuvre de l'accord devrait s'accélérer.

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