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RDC: report du procès de Salomon Kalonda au 18 septembre

17 août 2023

Après moins d’une heure d’audience à la prison de Ndolo, le procès de Salomon Kalonda a été reporté. Ce proche collaborateur de Moïse Katumbi est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de liens avec le M23.

RDCongo partisans du parti Ensemble de Moise Katumbi, en 2018 (Photo d'illustration)
Selon ses avocats, Salomon Kalonda serait victime d’un procès politique (photo d'illustration)Image : JOHN WESSELS/AFP

Le 30 mai dernier, Salomon Kalonda a été arrêté à l’aéroport de Ndjili, à Kinshasa. Peu de temps après, le service des renseignements militaires de RDC a tenu un point de presse pour exposer les raisons de son arrestation.

Il lui est notamment reproché d'avoir été en contact avec les rebelles du M23 et avec le Rwanda, dans le but de renverser le pouvoir, comme précisé dans cet extrait de la lecture de l’accusation faite aujourd’hui par le greffier.

"Connaissant la détermination des autorités civiles et militaires rwandaises et du M23 d’agresser militairement la République démocratique du Congo et d'y semer la terreur, compte tenu des contacts avec le major Ngezi Fred, assistant de M. Sultani Makenga, chef de la branche militaire du M23, le général de brigade Kaguretwa Patrick, conseiller principal du président Kagamé en vue d’engager des hostilités contre la République démocratique du Congo... "

Un dossier vide selon la défense

Après la lecture des charges, maître Hervé Diakiese, l’un des avocats de Salomon Kalonda, s’est déclaré surpris car l’accusation portait sur la détention supposée d’un pistolet qui aurait servi lors de l’organisation des manifestations du 20 mai.

"Les faits qui lui sont reprochés sont totalement faux" (Me. Hervé Diakiese)

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Pourtant, la possession de cette arme semble ne plus être au cœur du dossier et l’accusation porte désormais sur les liens avec le M23, explique maître Hervé Diakiese :

"Toutes ces accusations procèdent de la même logique, déclare l'avocat à la DW. A partir du moment où l’accusation sur le pistolet ne tenait plus, quoi de plus logique que de chercher un raccordement frauduleux avec le M23, avec le Rwanda. Maintenant que nous accédons au dossier, nous parviendrons à démanteler cet échafaudage qui n’avait qu’un seul objectif : celui de justifier le maintien de Salomon Kalonda en détention. "

Pour la défense, Salomon Kalonda serait donc victime d’un procès politique.

"Les faits qui lui sont reprochés sont totalement faux, ils sont issus d’un montage qui visait juste à le neutraliser, à le disqualifier et à l’exposer à la vindicte populaire parce que nous sommes dans un contexte électoral très tendu", poursuit Hervé Diakiese. "Dans ce contexte, il a le malheur d’être le très proche collaborateur d’un candidat qui est considéré par le régime comme un des plus sérieux challengers à son désir de rempiler, " précise Me. Diakiese à la Deutsche Welle.

D’autres responsables politiques ont été arrêtés ces derniers mois et accusés de collaborer avec le Rwanda ou avec le M23. L’ex-conseiller privé du président Félix Tshisekedi, Fortunat Biselele, a été interpellé en janvier pour trahison et "intelligence avec le Rwanda".

Interpellé au mois de mars et accusé  d'intelligence avec le M23, le député Edouard Mwangachuchu, élu de Masisi (Nord-Kivu) et propriétaire d'une société minière, est détenu depuis lors et jugé par une cour militaire à Kinshasa.

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