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RDC: dégradation de la situation sécuritaire à Minembwe

24 juin 2019

A Minembwe depuis des mois les populations sont obligées de quitter leurs habitations suite aux combats entre groupes armés. Selon les organisations humanitaires environ 140.000 personnes ont du fuir les combats.

Angola Flüchtlingslager nahe Kakanda
Image : DW/N. Sul d'Angola

"Il y a autour de 140.000 personnes déplacées" (Paulin Bishakabalya, chargé de programmes du Comité pour le Développement et l'Assitance Humanitaire)

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Suite aux confrontations entre ces groupes armés locaux  et étrangers en provenance des pays limitrophes à la RDC, des villages entiers se vivent. Agissant sur le terrain, ces diférents groupes armés seraient également impliqués dans les conflits entre communautés locales à savoir les Bafuliru, les Babembe, les Banyamulenge et les Banyindu. Devant l'urgence de la situation, un dialogue intercommunautaire a été inité par les autorités locales. Ce dernier aura lieu du 25 au 28 juin.

Cela fait des années que la situation sécuritaire est instable dans les hauts plateaux de Minembwe. Souvent les maisons sont incendiées dans les villages, les habitants sont tués quand ils ne sont pas obligés de fuir les affrontements entre les différents groupes impliqués dans les violences. Ce week-end encore dans le secteur de Lulenge, les hibitants de Kiombo ont du fuire les affrontements entre groupes armés et armée régulière congolaise. Maître Thambwe est un habitant de Fizi, il relate la situation. "Dans le territoire de Fizi cela fait un moment qu'il y a des hostilités qu'on qualifierait d'un conflit international et internisé, il y a les troupes de l'armée rwandaise, les troupes de l'armée burundaise qui se coalisent avec les groupes armés nationaux de tendance Mai Mai et Banyamulenge. Ca va faire 4h qu'il y a eu reprises des hostilités entre les Mai Mai et les Ngumino et leurs alliés."

Une situation préoccupante qui entraine un important mouvement de population auquel les organisations humanitaires tentent de répondre. C'est le cas de Paulin Bishakabalya, chargé de programmes du Comité pour le Développement et l'Assistance Humanitaire. Il travaille au Sud Kivu avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).  "Il y a une situation d'instabilité dans ce que l'on pourrait considérer comme un triangle composé de Fizi centre, la partie de Mukenge et vers Minembwe. Il est question d'un mouvement de population qui a commencé à partir du mois de mai et qui se poursuit jusque maintenant avec des escarmouches qui se passent entre différents groupes affiliés à des ethnies là bas.  Pour le moment il y a eu des évaluations humanitaires qui sont eu lieu sous l'initiative de OCHA, actuellement il y a autour de 140.000 personnes déplacées," souligne Mr. Bishakabalya.

Un dialogue intercommunautaire pour résoudre la crise actuelle

Des personnes déplacées qui fuient les différents conflits... C'est dans ce cadre d'insécurité chronique que le gouverneur de la ville du Sud Kivu a décidé d'initier un dialogue intercommunautaire afin de faciliter le retour de la paix. Ce dernier aura lieu du mardi 25 au vendredi 28 juin. Patient Bashombe est président de la société civile au Sud Kivu, il compte y participer. "Nous pensons que c'est une bonne chose que les communautés se retrouvent pour échanger autour de leurs problèmes. L'essentiel c'est d'être sincère dans les échanges. Que chaque personne qui viendra à ces assises vienne avec des solutions pour sortir de la crise. Nous pensons que la société civile doit y participer si et seulement si il y a cette volonté des communautés de se désolidariser avec les groupes armés locaux et étrangers, " confirme M. Bashombe

En attendant le début du dialogue intercommunautaire les populations des Hauts plateaux de Minembwe continuent de fuir et trouvent refuge dans les villes voisines.

Selon Kivu Security, dans les localités de Kalehe,Fizi et Uvira, il y aurait des mouvements suspects de rebelles rwandais dans les hauts plateaux du Sud Kivu. 

 

 

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