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La RDC réclame plus de soutien pour protéger sa biodiversité

13 décembre 2024

Eve Bazaiba, ministre d'Etat en charge de l'Environnement et du Développement durable en RDC revient sur la situation dans le parc des Virunga et l'importance de la protection de sa biodiversité.

 Eve Bazaiba dans son bureau
Eve Bazaiba, ministre d'Etat en charge de l'Environnement en RDC évoque la question de la préservation des forêts en RDC mais aussi de l'exploitation pérolière.Image : Dirke Köpp/DW

Le gouvernement de la RDC souhaite que la communauté internationale l'aide à protéger sa biodiversité, mise à mal par les actions des groupes armés, notamment dans le parc des Virunga, dans l'est du pays.Eve Bazaiba, ministre d'Etat en charge de l'Environnement et du Développement durable, a affirmé que son pays n'est pas responsable de cette destruction et regrette le manque de soutien de la communauté internationale. Elle justifie toutefois l'appel d'offres de 27 blocs pétroliers dans des zones naturelles protégées. Selon elle, il n'y aurait "aucun problème" pour les deux tiers de ces blocs. 

Lisez ou écoutez l'interview que Eve Bazaiba à accordée à la DW. 

Eve Bazaiba : Comment expliquer que le parc des Virunga, déclaré aire protégée de l'UNESCO, soit devenu le sanctuaire des groupes armés incontrôlés, le sanctuaire des terroristes.L'UNESCO n'a pas fait un plaidoyer au Conseil de sécurité des Nations Unies et le monde observe.

On laisse à la République démocratique du Congo une responsabilité qu'elle n'a pas provoqué.Ce n'est pas la RDC qui avait poussé le Conseil de sécurité des Nations Unies à dire à tous les génocidaires rwandais de venir ici, laisser un couloir humanitaire.

L'Organisation internationale des migrations, le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés et d'autres ONG internationales ont coupé pendant plusieurs années 500 mètres cubes de bois par jour pour faire des tentes aux réfugiés rwandais, pour leur donner du bois comme cuisson, pour leur arranger les ustensiles, les lits, les tentes.

Aucune de ces organisations n'a mis un seul rond dans un programme de reboisement.

"Notre code forestier permet l'exploitation"

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DW : Et quand vous parlez des aires protégées, madame la ministre d'État, des organisations de défense de l'environnement s'opposent toujours au projet d'exploitation du pétrole dans les aires protégées.

Eve Bazaiba : Nous avons lancé un appel d'offres de 27 blocs pétroliers.Aucune organisation n'est jamais venue au ministère de l'Environnement.J'ai reçu par contre les ambassadeurs du groupe des pays bailleurs des fonds sur le climat.

J'ai reçu des ambassadeurs de CAFI (Central African Forest Initiative ndlr). Je leur ai dit s'il vous plaît, dites à vos pays d'avoir une approche positive.21 blocs ne posent aucun problème. Les six blocs, nous avons fait des études stratégiques.

On a vu qu'il y avait possibilité d'exploitation là-bas.Venez, si c'est un problème, nous mettons de côté les six blocs, mais n'effrayez pas des investisseurs pour les 21 blocs pétroliers.

DW : Parfois dans les conférences internationales, vous parlez du fait que la RDC a interdit l'exploitation des grumes brutes.Vous avez dit il faut les transformer localement.Si on part maintenant à Matadi, à Muanda, on peut bien voir les grumes qui sont en train de quitter le pays.

Eve Bazaiba : Notre code forestier permet l'exploitation. Quand vous avez 30  % des quantités, seules vont être exportées, 70  % transformées localement.