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Economie

Reprise des livraisons via le gazoduc Nord Stream 1

21 juillet 2022

Au bout du suspense, le géant gazier russe Gazprom a rouvert le robinet des livraisons à l'Europe. Mais les volumes livrés restent faibles.

Des tuyaux servant à acheminer du gaz depuis la Russie
Vladimir Poutine souffle régulièrement le chaud et le froid sur ses intentions de livrer du gaz à l'EuropeImage : Jens Buettner/AP Photo/picture alliance

Nord Stream 1 est un gazoduc en mer Baltique qui relie les champs gaziers en Sibérie directement à l’Allemagne et qui fournit près d’un tiers du gaz acheté chaque année par l’UE. Il était en maintenance depuis dix jours.

Cette annonce intervient au lendemain de la présentation par la Commission européenne d’un plan visant à faire des économies d’énergie, afin d’être moins dépendant du bon vouloir de Moscou

Vladimir Poutine avait assuré que Gazprom allait honorer ses contrats. Au premier regard, on pourrait croire que tout est rentré dans l’ordre. Mais tout va désormais dépendre des quantités qui vont transiter par le gazoduc. Aujourd’hui, il tournait à 40% de ses capacités, soit le niveau d’avant l’opération de maintenance annuelle.  

Sanctions internationales 

Selon Moscou, l’Europe est responsable de cette baisse. Une turbine, qui avait été envoyée au Canada pour des réparations, a d’abord été bloquée à cause des sanctions internationales. Elle pourrait désormais arriver dans les prochains jours en Russie, après être passée par l’Allemagne, selon le journal russe Kommersant. 

Plusieurs pays, comme le Portugal, l'Espagne et la Grèce sont opposés au plan d'économies d'énergie de BruxellesImage : JOHN THYS/AFP/Getty Images

Puis il faudra encore attendre plusieurs jours pour sa mise en place. Vladimir Poutine a estimé cette semaine que sans cette pièce, Nord Stream pourrait passer à seulement un cinquième de ses capacités la semaine prochaine.  

Un faux prétexte ? 

Berlin dénonce toutefois de la mauvaise foi de la part de Moscou. L’installation de cette fameuse turbine tout à coup si indispensable n’aurait à l’origine pas été prévue avant septembre.  

Ce jeudi (21.07) encore, le ministre allemand de l’Economie a déclaré que la Russie "se révèle de plus en plus être un facteur d'incertitude dans le système énergétique".  

Certains analystes estiment néanmoins que la seule reprise des livraisons semble indiquer que le Kremlin ne peut pas se passer totalement des recettes du gaz. Il s’agirait pour Moscou de prouver la fiabilité de Gazprom au risque de continuer à assécher les caisses de l’Etat.