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Retour au calme à Niamey après une nuit agitée

24 février 2021

Le calme est revenu Niamey après les manifestations de la veille dénonçant la victoire à la présidentielle du candidat du parti au pouvoir Mohamed Bazoum. L'opposition dénonce un "hold-up" électoral.

Les forces de l’ordre ont dispersé mardi à coup de gaz lacrymogène les manifestations de l'opposition à Niamey - (Image/Archives)
Les forces de l’ordre ont dispersé mardi à coup de gaz lacrymogène les manifestations de l'opposition à Niamey - (Image/Archives)Image : Getty Images/AFP/I. Sanogo

La Commission électorale indépendante (CENI) a proclamé mardi (23.02.2021) les résultats globaux provisoires du second tour de la présidentielle.

Le candidat du parti au pouvoir, Mohamed Bazoum, remporte le scrutin, avec 55,75% des voix. Son rival, Mahamane Ousmane, crédité de 44,25% des suffrages, qualifie ces résultats de "hold-up électoral".

L’opposition ne s’avoue pas vaincue

"Le point après une nuit agitée, avec notre correspondant à Niamey"

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Le rejet des résultats, les partisans de l’opposition l’ont manifesté dans la rue. Les manifestants, armés de bâtons et parfois de machette, ont mis le feu à des pneus. Manifestations que les forces de l’ordre ont tenté de disperser à coup de gaz lacrymogène.

La CENI dispose de deux jours pour transmettre les résultats à la Cour constitutionnelle qui pourrait valider ensuite au bout d’une semaine les résultats définitifs, après examen des recours.

S’il est confirmé dans son élection comme président, Mohamed Bazoum sera alors le premier chef d’Etat du Niger à accéder au pouvoir après une transition démocratique entre deux présidents élus dans ce pays.

La "continuité" a été le maître mot de la campagne de celui qui fut le bras droit de Issoufou durant ses dix années de pouvoir. Mohamed Bazoum a reconnu "l'urgence et l'énormité du défi que constitue le combat contre le terrorisme".

L’alternance politique

"Le rejet des résultats et les manifestations étaient prévisibles" (Thomas Schiller)

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Pour bon nombre d’observateurs, la vraie réussite du scrutin au Niger, un pays marqué dans le passé par des putschs, et qui est confronté aujourd’hui à des attaques jihadistes - résiderait dans l'acceptation des résultats par toutes les parties une fois les résultats annoncés.

Thomas Schiller, responsable du programme régional pour le Sahel de la Fondation Konrad-Adenauer à Bamako était parmi les observateurs du deuxième tour de la présidentielle. Il n’était pas surpris par les manifestations d’hier. (Ecoutez l'audio en cliquant sur l'image).

Le taux de participation au second tour de dimanche a été de 62,91% : Bazoum a recueilli 2.501.459 voix contre 1.985.736 à Ousmane sur un total de 7,4 millions d'électeurs appelés à voter.