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Retrait français du Mali : que va faire la Bundeswehr ?

18 février 2022

La secrétaire d'Etat allemande rattachée aux Affaires étrangères estime que le retrait de la France aura des conséquences sur l'engagement allemand dans au Mali.

Un soldat de la Bundeswehr se tient à côté de sa mitrailleuse à l'aéroport, près de la base de Gao.
Un soldat de la Bundeswehr se tient à côté de sa mitrailleuse à l'aéroport, près de la base de Gao.Image : Michael Kappeler/dpa/picture alliance

Le mandat actuel de la Bundeswehr au Mali prend normalement fin au mois de mai. Avec le départ annoncé de la France, le gouvernement allemand et les députés du Bundestag s’interrogent donc sur le maintien de la présence militaire allemande au Mali.

A (re)lire également Fin des opérations de l'armée française au Mali

Les soldats allemands vont-ils se retirer de la mission de formation de l’Union européenne et comment va évoluer le contingent de plus de 1.000 soldats allemands dans la Minusma ?

La secrétaire d'Etat rattachée aux Affaires étrangères, Katja Keul, explique que Berlin attend un signal clair de la part des militaires au pouvoir : 

"Tout d'abord, il faut dire que la situation telle qu'elle est actuellement à Bamako est inacceptable. Nous n'avons à ce jour aucun signal du gouvernement malien indiquant qu'il souhaite revenir à un processus démocratique. C'est pourquoi nous sommes tous d'accord avec nos partenaires européens pour dire que la poursuite des missions Barkhane et Takuba par nos voisins européens n'est plus possible pour le moment."

Entraînement militaire allemand à KoulikoroImage : Kristin Palitza/dpa/picture alliance

A (re)lire aussi : Retrait des militaires européens du Mali

"Le retrait des forces françaises du Mali aura bien sûr des répercussions sur les autres missions", ajoute Katja Keul, qui a déclaré à la DW que Berlin va devoir examiner en détails les objectifs des missions comme l’EUTM, qui forme sur place des militaires maliens, et celle de la Minusma qui a pour mission de protéger la population civile.

Un retrait en douceur

Le président de la commission des affaires étrangères, du parti social-démocrate (SPD), Michael Roth, n’est pour sa part pas forcément contre la poursuite de l'engagement de la Bundeswehr au Mali. Mais cette présence devrait selon lui, se limiter à la Minusma.

Claus-Dieter König, directeur du bureau Afrique de l’Ouest de la fondation allemande Rosa Luxemburg, lié au parti de gauche (Die Linke), et qui a toujours demandé le retrait de la Bundeswehr du Mali, estime que ce retrait sera progressif : 

Un véhicule de type Dingo traverse le désertImage : Pao Minusma/Bundeswehr/picture alliance

"C’est très probable que l’Allemagne va au moins diminuer ou complètement retirer ses forces du Mali. Après huit ans d’intervention, il n’y a vraiment pas de résultat qu’on puisse présenter et avec beaucoup de soucis évidemment. Mais nous comptons sur les ressources humaines et matérielles que le Mali peut mobiliser. Et il ne faut pas dire que comme c’est un gouvernement militaire, on ne parle pas avec eux."

A (re)lire également : Mali : les mandats de la Bundeswehr seront-ils prolongés ?

Accords bilatéraux

Faut-il alors s’attendre à des négociations bilatérales entre Bamako et Berlin ? Car la présence allemande au Mali n’est pas que militaire. Le pays soutient depuis des années des projets d’aide au développement à travers la GIZ, la société allemande pour la coopération internationale.

L’Allemagne compte maintenir cet engagement à long terme et continuer à soutenir la population malienne, a souligné la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Katja Keul. 

A (re)lire également : L'idée d'un redéploiement de Barkhane fait débat au Niger

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