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Malgré son retrait, la Mauritanie reste proche de la Cédéao

Diagana Khalilou
31 janvier 2024

En 2000, la Mauritanie, s’en est retirée. Mais en 2017, 17 ans après ce retrait, sans demander une réintégration, ce pays a signé un accord d’association pour se rapprocher de la Cédéao.

Le président Mauritanien Ould Ghazouani avec le président de la Commission de la Cédéao, Omar Touray et le ministre nigérian des affaires étrangères, Adamu Ibrahim Lamuwa.
Sur divers plans, la Mauritanie a plus de relations de coopération avec les pays de la CEDEAO qu’il n’en a avec les quatre autres pays membres de l’UMA, une organisation affaiblie par les rivalités entre l’Algérie et le Maroc sur le dossier du Sahara occidental. Image : KOLA SULAIMON/AFP

Le retrait de la Mauritanie de la Cédéao n'était pas lié à une crise ou des sanctions consécutives à un coup d'État.

La décision de Nouakchott, pourtant membre fondateur de cette communauté, avait été perçue comme une réorientation diplomatique vers l'Union du Maghreb arabe, dont la Mauritanie est membre fondateur en 1989.

La Mauritanie, située entre le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest, est frontalière du Sénégal et du Mali. Elle est membre de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal et du Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel.

Elle a aussi de nombreux ressortissants commerçant dans l'espace Cédéao et le pays abrite lui-même une forte communauté issue des pays membres de l'organisation.

C'est pourquoi, malgré son retrait formel de la Cédéao, la Mauritanie est restée fortement ancrée dans cette partie de son espace géographique qui est l'Afrique de l'Ouest, en signant des accords bilatéraux avec plusieurs pays, dont le Sénégal, la Côte d'Ivoire et la Guinée.

Dans l’histoire de la CEDEAO, il est à noter que la Mauritanie a été le premier pays à quitter le bloc en décembre 2000, après avoir donné un préavis d'un an en décembre 1999. Image : Kola Sulaimon/AFP

Le retour annoncé

En 2017, la Mauritanie a amorcé un retour vers la Cédéao par la signature d'un accord d'association.

Cet accord, explique Mohamed Lemine Vayda, directeur de la promotion du commerce extérieur, prévoit la libre circulation des marchandises entre la Mauritanie et les 15 autres pays de la Communauté.

Mais il ne prévoit pas la libre circulation des personnes. Celle-ci pourrait, indique le directeur du commerce extérieur, intervenir ultérieurement, après d'autres négociations.

L'accord d'association, ratifié par le Parlement mauritanien en 2018, une année après sa signature, n'est cependant pas encore entré en vigueur.

Pour son application effective, il doit être ratifié par les Parlements des 15 pays membres de la Cédéao. Cette étape n'est toujours pas franchie.

 

 

 

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