"L'UE est prête à faire face à d'éventuels droits de douane"
21 janvier 2025Le vice-chancelier allemand sortant, Robert Habeck, a déclaré que l'Allemagne et l'UE devaient faire davantage pour s'aider elles-mêmes en matière d'innovation, d'infrastructures et de nouvelles technologies, face à la menace de droits de douane américains sur les produits européens sous l'administration Trump.
Robert Habeck, qui est également ministre de l'Economie et tête de liste du parti écologiste pour les prochaines élections fédérales, a déclaré lors d'une interview accordée à la DW qu'un principe fondamental devrait être que "le prochain Google doit provenir de l'Europe".
Robert Habeck, évoquant la perspective de conflits commerciaux avec les Etats-Unis alors que Donald Trump prend les rênes du pouvoir à Washington, a déclaré que "l'Europe est prête, si les Etats-Unis imposent des droits de douane", ajoutant qu'il espérait que ce ne serait pas le cas.
Mesures de rétorsions
Robert Habeck indique que l'Europe pourrait imposer des "contre-mesures qui affecteraient l'économie américaine, y compris le secteur de la consommation". Mais ce serait "la mauvaise manière" de traiter avec Donald Trump, renchérit le ministre de l’Economie.
M. Habeck a déclaré que l'UE pourrait unir ses forces et "engager un bras de fer" avec les Etats-Unis. Mais il a laissé entendre que cela n'aiderait aucune des deux parties et qu'il aimerait éviter une telle situation.
Au contraire, il a affirmé que davantage d'incitations fiscales et d'investissements étaient nécessaires pour garantir que les infrastructures obsolètes puissent être revitalisées afin de développer l'économie et de produire les technologies de l'avenir en Europe et en Allemagne.
Qu'a dit Habeck sur la défense ?
Robert Habeck a récemment souhaité que l’Allemagne consacre 3,5% de son PIB aux budgets de défense. Cette prise de position survient après que Donald Trump a demandé aux pays membres de l’Otan d’augmenter leur budget de défense à 5 %. Le vice-chancelier allemand a déclaré qu'il n'était guidé que par ce qui était urgent et nécessaire.
Il a déclaré que l'Allemagne avait un "problème de sécurité" parce que trop peu d'investissements avaient été faits dans les forces armées - la Bundeswehr - et dans la capacité de défense et de sécurité du pays dans le passé.
"S'il y a un problème, il faut le résoudre", a déclaré M. Habeck. "Je pense que Trump adopte une approche complètement différente."
"Il se contente de lancer un chiffre ou un autre, et si nous étions à 5 % aujourd'hui, il dirait 9. [...] Ce n'est pas ma façon de penser. Il faut simplement faire ce qui doit être fait, c'est tout", a-t-il ajouté.