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Rompre avec le passé

Anne-Julie Martin30 juillet 2008

Les quotidiens commentent ce mercredi la suite de l'affaire Siemens - le groupe demande des comptes à son ancienne direction - et les changements politiques opérés par le gouvernement australien.

** ARCHIV ** Klaus Kleinfeld, damals Vorstandvorsitzender von Siemens, verlaesst am 26. April 2007 die Pressekonferenz zur Halbjahresbilanz des Unternehmens in Muenchen. Das Landgericht Muenchen hat den frueheren Siemens-Direktor Reinhard S. am Montag, 28. Juli 2008, zu einer Bewaehrungsstrafe von zwei Jahren und einer Geldstrafe von 108.000 Euro verurteilt. Der 57-Jaehrige stand wegen Untreue vor Gericht. (AP Photo/Christof Stache) --- ** FILE ** Klaus Kleinfeld, CEO of the German company Siemens, leaves the Siemens semiannual news conference in Munich, southern Germany, on Thursday, April 26, 2007. Siemens CEO Klaus Kleinfeld already on Wednesday announced he will not renew his contract with German company. (AP Photo/Christof Stache)
Klaus Kleinfeld, ancien président du directoire chez Siemens, est aujourd'hui PDG du géant de l'aluminium Alcoa. Lui et Heinrich von Pierer sont les deux principaux des onze dirigeants concernés.Image : AP
Peter Löscher, le nouveau patron du groupe industrielImage : AP

Il s'agit d'abus de confiance, de corruption, de blanchiment d'argent et de fraude fiscale, résume la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Ou, en d'autre termes, du plus gros scandale de pot-de-vin de l'histoire économique allemande. Mais après des mois d'enquête, d'examen approfondi d'innombrables documents et courriers électroniques, il reste beaucoup de spéculation. Le conseil de surveillance avait toujours laissé espérer des résultats tangibles et publics. Dans les faits, les 770 millions d'euros que Siemens a déjà dépensés pour l'investigation n'ont donné que peu de résultats concrets. Tout cet argent n'a permis d'obtenir pour l'instant qu'un plongeon dans les abîmes de l'élite managériale allemande.


Si l'ampleur des dessous-de-table du plus grand groupe industriel du pays était inimaginable, écrit die Welt, la conséquence de cette affaire, à savoir la demande de réparation aux anciens dirigeants, était jusqu'ici tout autant impensable. Une entreprise ne peut pas rompre avec son propre passé de façon plus évidente. Même en cas de succès, Siemens ne peut espérer une réelle compensation du dommage. La décision de déposer plainte envers les hauts placés est toutefois un signal fort aussi bien en interne que vers l'extérieur.


Kevin Rudd, chef de gouvernement australien depuis novembre 2007Image : AP

Côté international, la Tageszeitung salue la décision du gouvernement australien d'abandonner la détention systématique des demandeurs d'asile. La politique d'immigration du gouvernement conservateur précédant était profondément inhumaine, raciste et indigne de ce pays d'accueil, de l'avis de la TAZ. La nouvelle ligne annoncée par le parti travailliste corrige cela, en accordant aux réfugiés la présomption d'innocence et davantage de protection.


Politique d'immigration humanisée, retrait de l'Irak, excuses auprès des Aborigènes, prise en charge des problèmes environnementaux : le Premier ministre australien Kevin Rudd, écrit la Süddeutsche Zeitung, fait du petit bois de la politique de son prédécesseur. Un prédécesseur peu regretté, selon le quotidien, tout au plus par les économistes, les ultraconservateurs et… George Bush.