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L'Otan renforce sa présence aux portes de la Russie

29 juin 2022

Réunis à Madrid, les dirigeants de l'Otan revoit leur stratégie sécuritaire en réponse à la guerre menée par la Russie en Ukraine.

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan et le président turc Recep Tayyip Erdogan, entouré des dirigeants finlandais et suédois.
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan et le président turc Recep Tayyip Erdogan, entouré des dirigeants finlandais et suédois. Image : Bernat Armangue/AP/picture alliance

La crainte d'un nouvel élargissement vers l'est de l'Otan : c'était l'une des raisons invoquées par le président russe Vladimir Poutine pour justifier l'invasion de l'Ukraine par ses troupes. Mais plus de quatre mois après le début de la guerre, c'est le contraire qui se passe, estime Boris Johnson, le Premier ministre britannique : "La première leçon du jour est que si Vladimir Poutine espérait moins d'OTAN sur son front occidental à la suite de son invasion illégale de l'Ukraine, il s'est complètement trompé. Il obtient plus d'OTAN.

"Plus d'Otan" parce que l'Otan a formellement lancé le processus d'adhésion de deux pays resté neutres jusqu'ici : la Suède et la Finlande. Une adhésion qui était jusqu'à présent bloquée par la Turquie. Ankara accusait notamment Stockholm et Helsinki d'abriter des militants de l'organisation kurde PKK, considérée comme "terroristes".

Élargissement et renforcement

Effectifs armés du flanc est de l'Otan (troupes alliées et troupes nationales)

De longues tractations ont finalement permis de trouver un accord et l'Alliance devrait donc s'élargir à 32 États une fois que l'entrée formelle des deux pays nordiques aura été ratifiée par les parlements des 30 pays déjà membres - ce qui pourrait prendre plusieurs mois.

La nouvelle a été fraichement accueillie par Moscou qui a dénoncé un mouvement "agressif" à l'égard de la Russie.

Il faut dire qu'en plus de cet élargissement, Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'organisation a également annoncé l'augmentation de ses forces à haut niveau de préparation à plus de 300.000 militaires. C'est "le remaniement le plus important de notre défense collective depuis la Guerre froide", a souligné le chef de l'Otan.

La Chine, nouvelle menace

Pour la première fois, l'Otan évoque la Chine dans sa nouvelle feuille de route stratégique adoptée à Madrid. "La Chine représente un défi pour nos valeurs, nos intérêts et notre sécurité"expliquait Jens Stoltenberg mercredi matin. "La Chine n'est pas un adversaire, mais nous devons prendre en compte les conséquences pour notre sécurité quand nous la voyons investir massivement dans de nouveaux équipements militaires modernes, des missiles à longue portée, des armes nucléaires et tenter de contrôler des infrastructures essentielles comme les réseaux 5G."

Traditionnellement, la Chine ne relève pas de la mission de l'Otan, une organisation créée en avril 1949, pour assurer la sécurité de l'Europe occidentale face à la menace soviétique.

 

 

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