Karim Wade risque gros mais la Cour ne fait pas l'unanimité
18 février 2015Les réquisitoires de l'accusation ont pris fin et c'est au tour de la défense de faire ses plaidoiries avant que la décision de la Cour spéciale ne soit mise en délibéré. Et c’est justement cette Cour spéciale devant laquelle est jugé le fils de l’ancien président pour enrichissement illicite qui divise.
Faut-il le rappeler, en détention préventive depuis avril 2013, Karim Wade est accusé d'avoir détourné des fonds publics et d'avoir illégalement acquis 178 millions d'euros par le biais de montages financiers - du temps où il était conseiller puis ministre de son père. Après plus de six mois d'audiences tumultueuses, la Cour de répression de l'enrichissement illicite, chargée de le juger est à nouveau remise en cause. Ecoutez l'analyse du juriste nigérien, Moussa Coulibaly en cliquant sur l’image.
La CREI ne fait pas l'unanimité
Juridiction spéciale, en sommeil depuis sa création il y a trente ans, la Cour de répression de l'enrichissement illicite, la CREI a été réactivée par le président Macky Sall pour demander des comptes à certains poids lourds du régime Wade quant à l'origine de leur patrimoine. Mais ce n’est pas le point de vue de Jibril Badiane, président de l’Organisation nationale des droits de l’homme du Sénégal (audio).
D’aucuns accusent le président Macky Sall d’utiliser la Cour spéciale pour régler des comptes personnels. Il y a quelques années déjà, Macky Sall, alors président de l'Assemblée nationale, avait préféré quitter son poste et rompre avec l’ancien président Abdoulaye Wade plutôt que de renoncer à demander des comptes à son fils Karim au sujet de sa gestion jugée dispendieuse de l’organisation d’un sommet international à Dakar.