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Sahara occidental : les Etats-Unis mettent la pression

Etienne Gatanazi
5 décembre 2018

Le mécontentement de l'administration américaine serait à l'origine de la reprise des négociations ce mercredi à Genève.

Marokko UN Wagen in  Ajun
Image : Getty Images/AFP/F. Senna

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Des pourparlers sur le statut politique du Sahara occidental ont débuté ce mercredi (5 décembre) au Palais des droits de l'homme des Nations unies à Genève. Le Front Polisario, le Maroc, mais aussi l'Algérie et la Mauritanie ont été invités à s'asseoir autour d'une même table.

Les années 2007, 2012, et 2016 ont toutes connu des négociations pour qu'un référendum d'autodétermination du Sahara Occidental puisse avoir lieu, mais en vain. 

Pour certains analystes, c'est bien une pression internationale des Etats-Unis qui serait derrière la conférence de deux jours à Genève.

"Il n'y a aucun doute que cette conférence est le résultat de la pression de l'administration Trump au conseil de sécurité de l'ONU, affirme Morten Nielsen, secrétaire général du bureau de l'organisation West Sahara Ressources Watch au Danemark.  La mission onusienne de surveillance dans le Sahara est parmi celles qui ont déjà duré longtemps et dont les coûts sont élevés. Les Etats Unis  n'aimeraient plus payer pour des missions qui ne portent pas de fruits."

Le Sahara occidental regorge de sous- sols riches en phosphates et offre une vaste ouverture sur l'Atlantique et des eaux riches en matière de pêche.

L'Allemand Horst Köhler, envoyé spécial de l'ONU au Sahara occidental, arrive à GenèveImage : picture-alliance/KEYSTONE/M. Trezzini

Le Maroc, qui occupe ce vaste territoire depuis 1975, propose une autonomie placée sous sa souveraineté, tandis que le Front Polisario soutenu par l'Algérie milite pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination.
A côté de cette revendication, les Sahraouis réclament aussi la libération de prisonniers politiques. "Soit ils libèrent des prisonniers politiques, soit ils arrêtent les représailles à longueur de journée contre eux et contre leurs familles, c'est quand-même le minimum", martèle Claude Mangin Asfari. La militante mariée à un Sahraoui emrpisonné au Maroc explique qu'elle n'a plus le droit de retourner au Maroc, "parce que je suis interdite de droit de séjour depuis juillet 2016. Cela va prendre des années encore, mais qu'ils acceptent déjà d'être en face du Polisario, c'est une victoire pour nous."


Un grand nombre de réfugiés sahraouis, évalué entre 100.000 et 200.000, vivent dans des camps de réfugiés en Algérie, dans la ville de Tindouf, près de la frontière avec le Maroc.

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