En République démocratique du Congo, juste avant la rentrée scolaire qui a été repoussée en octobre à cause de la Covid-19, 500 enfants ont été retirés des mines de Kipushi, une ville située à 30 kilomètres de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga. Ces enfants, dont l'âge varie entre quatre et dix-sept ans, ont été tous scolarisés grâce à l'aide de l'Unicef. 

Youpi, youpi, la mine est finie

 

Ils s'appellent Mathilda, Clément, Marceline ou encore Ngoyi : ils font partie des 500 enfants tirés des carrières minières de Kipushi qui ont eu la chance de retourner à l'école

"Je m'appelle Mathilda Kamang, j'ai dix ans, je suis en quatrième, je cassais des pierres dans la carrière de Luhongo. Dans la carrière il y a des violences et des maladies. Je dirai à mes parents que je suis bien à l'école", rayonne Mathilda.

Clément Kabongo Kapanda travaillait lui aussi dans une carrière. Il dit simplement "Merci à l'Unicef de nous avoir sortis de là". 

A 14 ans, Marceline Panshinga a fait son entrée en 6è. Avant, elle "taillai[t] les minerais dans une carrière", elle aussi, c'est l'Unicef qui l'a "amenée à l'école", dit-elle. 

Ces enfants rêvent désormais de devenir infirmier(e), journaliste, couturier(e) ou mécanicien(ne)…

Des parents satisfaits

Deux parents des enfants qui ont bénéficié de ce programme de réinsertion scolaire sont bien entendu soulagés qu'on ait pu leur venir en aide.

"Nous voulons que ça continue comme ça. Comme les enfants sont partis à l'école, nous voulons qu'ils restent là, qu'ils ne reviennent plus ici", explique l'un d'entre eux. 

Et l'autre se prend à rêver : "Nous voulons qu'ils deviennent même des présidents, des députés ou des Premiers ministres. Nous ne les avions pas inscrits à l'école avant par manque des moyens."

Icare Kasongo est le superviseur technique de ce projet à l'Unicef et il est ravi de la réussite de l'opération: "Dans les mines, il y a encore des enfants bien sûr, reconnaît-il, mais nous en avons retirés 500".

La plupart de ces enfants ont aussi reçu des actes de naissance et les démarches se poursuivent pour doter ceux qui n'en ont toujours pas.