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Sites touristiques africains en péril. L'Unesco s'inquiète

Srinivas Mazumdaru
27 septembre 2023

Une journée mondiale du tourisme (27.09) pour réfléchir sur des sites touristiques qui perdent d'affluence de visiteurs. L'insécurité est l'une des causes de ce problème

Photographies de la vie sauvage de l'année 2022
Des gorilles de montagnes du Parc des Virunga en RDC sont souvent laissés orphelins à cause de la guerre dans l'Est du paysImage : Brent Stirton/Wildlife Photographer of the Year

Un "patrimoine en péril", c’est un monument naturel, culturel ou mixte protégé par l’Unesco , mais qui est inscrit sur une liste qui recense les sites menacés. 

Cette liste a été conçue en 1972 pour informer la communauté internationale qu’un site d’une valeur universelle risquait d’être dégradé. Ceci dans le but de mobiliser un soutien international pour sa conservation.

L'insécurité menace le tourisme

Les conflits armés et la guerre, les catastrophes naturelles, la pollution, le braconnage, l’urbanisation informelle, le pâturage abusif et le développement incontrôlé du tourisme sont autant de facteurs de ruine des sites du patrimoine mondial. 

Toutes ces causes peuvent mettre en danger les caractéristiques pour lesquelles un site a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. 

Aujourd’hui, 21 sites sont classifiés en péril sur le continent africain.

La Libye en compte le plus, cinq exactement, tous inscrits en 2016 en pleine guerre. Au Mali, trois sites sont en péril : le Tombeau des Askia, la ville de Djenné et Tombouctou. 

le Mali est parmi les pays du continent africain dont des sites touristiques sont menacés par l'insécuritéImage : Nicolas Remene/Le Pictorium/Zuma/picture alliance

Souayibou Varissou, directeur général l’African World Heritage Fund, relève que, parfois, l’étiquette de l’Unesco peut exposer les sites à des dangers :

"Quand le Mali a dû faire face, notamment avec les sites de Djenné et de Tombouctou, à des attaques terroristes, cela a correspondu à une sorte de ciblage des lieux de patrimoine pour exprimer une offensive terroriste".

Des sites touristiques en RDC en péril

En République démocratique du Congo, le parc national des Virunga, le plus ancien d’Afrique, a dû fermer plusieurs fois ses portes en raison des violences mais a rouvert en 2019. Il est aujourd’hui toujours sous la menace des groupes rebelles, notamment les ADF, dont les membres vont se réfugier dans le parc pour échapper à l’armée congolaise.

Le Comité de l’Unesco a aussi exprimé des inquiétudes quant à l’article 155 du Code des hydrocarbures de la RDC. Ce texte prévoit la possibilité de déclasser des aires protégées, y compris des biens du patrimoine mondial comme le parc des Virunga, si des ressources pétrolières y sont découvertes pour en permettre l’exploitation.

Une option contraire à la Déclaration de Kinshasa qui engage l’Etat congolais à maintenir le statut de protection des biens.