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Sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai

Konstanze von Kotze16 août 2007

Le 16 août 2007, les chefs d´Etat et de gouvernement, membres de l'organisation de coopération de Shanghai, se sont réunis pour leur sommet annuel à Bischkek, capitale de la République du Kirghizstan. Outre les critiques à l'égard des Etats-Unis, les pays représentés ont à nouveau insisté sur leur volonté de lutter contre le terrorisme et l´extrémisme.

Les chefs d'Etat, membres de l'OCS
Les chefs d'Etat, membres de l'OCSImage : AP

La Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l´Ouzbékistan et le Tadjikistan : ces six pays qui composent l'organisation de coopération de Shanghai ont achevé leur sommet par la signature d'un contrat de partenariat et d´entente sur le long terme.

Durant cette journée, les critiques à l'égard des Etats-Unis ont été vives, en particulier de la part du président russe, Vladimir Poutine, qui a dénoncé l'unilatéralisme américain. Mais comme le précise Gudrun Wacker, chef de la section Asie à l'institut pour la politique internationale et la sécurité, définir l'OCS uniquement comme une organisation anti-OTAN serait trop restrictif :

« Ces déclarations communes comportent toujours des tonalités anti-américaines mais, à l´origine, les pays participants ont un intérêt à travailler ensemble. Ils ne se sont pas unis seulement pour le principe d´être contre l´occident »

L'organisation de Shanghai a été créée en 2001, dans le but de lutter contre le terrorisme et le séparatisme et pour tenter de s'opposer à l'expansionnisme des Etats-Unis. Ainsi, Mahmoud Ahmadinejad, présent en qualité d'observateur, a déclaré que le projet de bouclier anti-missile américain représentait une menace pour toute l'Asie.

Les médias occidentaux n'ont pour l'instant jamais vraiment pris l´organisation au sérieux. Les dirigeants des pays membres, qui représentent quand même un quart de la population mondiale, ont donc voulu aussi montrer que leurs voix avaient de plus en plus d'influence dans la région…Uwe Halbach, expert de l'Asie centrale auprès de l'institut pour la politique internationale et la sécurité, confirme cette tendance :

« L'organisation de Shanghai est effectivement devenu ces deux, trois dernières années un point de repère pour la politique étrangère de la Russie et de la communauté des Etats indépendants, à savoir les Etats d´Asie centrale. Et dans ce contexte, la politique de sécurité joue un rôle primordiale »

Si la coopération renforcée dans des secteurs comme l´énergie, le commerce ou les investissements n'est encore qu'un vœux pieux, il faut s'attendre à voir l´importance de l´OCS grandir encore dans les prochaines années : le Turkmenistan, l´Inde et le Pakistan pourraient bientôt devenir membres.