Sommet de l'OTAN, Trump fait pression sur ses partenaires
12 juillet 2018“Le marionnettiste de Bruxelles” c’est ainsi que la Frankfurter Allgemeine Zeitung titre son article sur le sommet de l’OTAN. Une rencontre marquée par l’omniprésence de Donald Trump avec ses tweets et ses critiques.
La FAZ précise d'ailleurs que le président américain n’a pas manqué de rappeler aux Européens et à l'Allemagne en particulier d'accroître leurs dépenses militaires afin de respecter leur engagement de les porter à 2% de leur PIB.
Der Spiegel pour sa part se focalise sur le revirement du président américain. Après ses critiques Trump voit désormais "des progrès énormes" dans les dépenses de défense des alliés de l'alliance militaire occidentale, écrit le journal.
Le président américain va même plus loin en affirmant croire en l'OTAN qui est maintenant “une machine bien huilée" avec des partenaires qui se sont finalement engagés à augmenter leurs dépenses selon Donald Trump.
Der Spiegel relève également que Donald Trump affirme avoir du “respect pour l'Allemagne" qu’il avait critiqué plus tôt en affirmant qu’il n'était pas possible pour Berlin de faire des affaires de gaz avec la Russie, et d'être protégé par les Etats-Unis dans le cadre de l'OTAN.
Face à ces attaques, “la meilleure réponse des États membres de l'OTAN au président américain serait une position commune”, estime la Frankfurter Rundschau. Mais, sceptique, le tabloïd précise que cela ne sera pas le cas. “Trump sait que, par-dessus tout, les pays d'Europe de l'Est membres de l'OTAN ont un problème avec le secteur de l'énergie germano-russe”, peut-on lire dans le journal.
Un verdict et des leçons
La prison à perpétuité : c’est le verdict rendu par la justice allemande à l’issue du procès de l'unique survivante d'un groupuscule néonazi NSU accusé d’être responsable d’une série de meurtres racistes. Un verdict qui a déçu selon die Tageszeitung.
De la Turquie, d’où étaient originaires la majorité des victimes, en passant par la France et la Grande Bretagne, le journal estime que trop de zones d’ombres persistent et que les éventuels complices ne sont pas inquiétés.“La fin du groupuscule NSU n'est pas la fin de la terreur venant de la droite en Allemagne“, der Spiegel relaie ainsi les propos de la ministre de la Justice Katarina Barley. Selon elle, une des leçons à tirer du traitement des crimes du groupuscule NSU est de ne plus jamais faire l'erreur de sous-estimer le danger de la violence venant de la droite.