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14 juillet 2010Les grands événements sportifs sont l'occasion pour les entreprises allemandes de signer des contrats lucratifs. C'était le cas pour les Jeux olympiques de Pékin et de Vancouver, mais aussi en Afrique du Sud, pour le Mondial de football. Et c'est le cas à Sotchi, cette ville des bords de la mer Noire qui se prépare à accueillir les Jeux olympiques d'hiver 2014.
Ces Jeux sont une véritable aubaine pour la région. Comme l'expliquait récemment Vladimir Poutine, lors d'une visite à Sotchi, 20% seulement de l'investissement total est consacré directement aux sites olympiques, 80% à la modernisation de la région. "Nous considérons les Jeux olympiques comme une bonne occasion de développer les infrastructures du Sud de la Russie", a précisé le Premier ministre russe.
Les marchés sont donc nombreux. Le groupe allemand Siemens a décroché l'un des plus importants, celui des trains régionaux, comme l'explique Mathias Merta, un responsable commercial du groupe :"La commande s'élève à 410 millions d'euros. Cela concerne 38 trains, qui seront fabriqués entièrement en Allemagne, sur notre site de Krefeld. Il y aura aussi 16 trains supplémentaires, qui seront fabriqués sur place dans le cadre d'un partenariat, mais nous devons encore nous mettre d'accord sur la répartition entre la partie locale et la partie allemande."
Porte d'entrée pour le marché russe
La station de Krasnaia Poliana, à 60 km de Sotchi, accueillera les épreuves de ski notamment. Pour cela, elle doit adapter son domaine skiable et c'est une entreprise allemande, là-aussi, qui a été chargée du projet. Il s'agit du cabinet d'architectes et d'ingénieurs Kohlbecker. Matthias Kohlbecker est l'un des directeurs du groupe :
"Nous avons commencé dès 2006 en Russie, alors que Sotchi était encore ville candidate. Nous avons fait de très bonnes affaires en 2006, 2007 et 2008. En 2009, on s'en est encore bien tiré, on était à l'équilibre. Et là depuis mars-avril, les affaires reprennent."
L'entreprise du sud de l'Allemagne espère aussi être choisie pour un projet de parc d'attraction et un hôtel. Et maintenant qu'elle a un pied en Russie, elle compte bien développer son activité dans d'autres régions.
La rencontre entre Angela Merkel et Dmitri Medvedev devrait permettre d'aborder aussi le programme nucléaire iranien et la situation en Afghanistan. Et puis, évidemment, les relations entre la Russie et l'Union européenne. Angela Merkel se rendra ensuite en Chine et au Kazakhstan.
Auteurs : Andrey Gurkov / Sébastien Martineau
Édition : Kossivi Tiassou