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L'Onu réclame la "fin des violences injustifiées" au Soudan

Avec agences
11 mai 2023

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU vient de lancer un nouveau message aux deux parties en conflit.

De la fumée suite à des explosions dans la ciel de Karthoum le 10 mai 2023
Des fortes explosions ont encore secoué la ville de Khartoum cette semaineImage : AFP

C'était le 15 avril dernier : le conflit entre les deux généraux forts au Soudan éclatait. Sitôt débutaient des combats entre les troupes de l'armée du pays et celles des paramilitaires des Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo. Ils ont fait au moins 750 morts et 5.000 blessés. Près d'un million de personnes ont dû fuir leur domicile aussi. L'Onu, qui semble impuissante jusqu'à présent, vient de lancer un message pour tenter de faire cesser les combats. 

Appel à "faire pression"

Un message lancé lors d'une session spéciale du Conseil des droits de l'Homme, à la demande de l'Allemagne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la Norvège notamment, à Genève ce 10 mai. Objectif : appeler à mettre fin aux "violences injustifiées", a dit le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, Volker Türk. "Des années d'efforts de développement sont anéanties par les dégâts causés aux infrastructures d'eau, d'électricité et de communication", a-t-il poursuivi, condamnants "cette violence gratuite dans laquelle les deux parties ont bafoué le droit humanitaire international, notamment les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution.

Volker Türk a appellé les deux parties à s'engager "d'urgence dans un processus politique inclusif et dans une paix négociée", et "exhorter tous les États ayant une influence dans la région à encourager, par tous les moyens possibles, la résolution de cette crise". 
Un message d'unité face aux violences, soutenu par des dizaines de pays. Il a tout de même été troublé par la  Chinequi a clairement apporté son soutien à l'armée soudanaise. Les pays africains ont aussi appelé à respecter "la souveraineté du Soudan" dans cette crise. "Ce qui se passe au Soudan est une affaire interne, et ce que font les Forces armées soudanaises est un devoir constitutionnel pour toutes les armées et tous les pays du monde", a renchérit le représentant du Soudan auprès des Nations Unies à Genève, Hassan Hamid Hassan. 

Pas d'avancées dans les négociations

En attendant, la guerre des généraux sur le terrain se poursuit. Le chef des militaires soudanais, Abdel Fattah al-Burhane, et celui des paramilitaires, Mohamed Hamdane Daglo, ont bien envoyé, samedi 6 mai, des négociateurs à Jeddah, en Arabie saoudite. Mais pour des "discussions préalables" seulement, portant sur des couloirs sécurisés pour l'aide humanitaire. Et même là-dessus, il ne semble y avoir aucune avancée depuis. 

Lors de la réunion à l'Onu, le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme a évoqué plusieurs rapports faisant état sur le terrain de violences sexuelles, d'exécutions illégales et de disparitions forcées.