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Le SPD dit "oui" à la coalition avec la CDU/CSU

30 avril 2025

En Allemagne, la base du parti social-démocrate approuve la participation du SPD au gouvernement du futur chancelier Friedrich Merz.

Allemagne Berlin 2025 | Le podium vide avant l'annonce du résultat du vote de la base du SPD, au siège du parti, avec le logo SPD en arrière-fond (photo du 30.04.2025)
Les adhérents du SPD sont prêts à faire coalition avec la CDU/CSU pour participer au prochain gouvernementImage : Kay Nietfeld/dpa/picture alliance

En Allemagne, les membres du parti social-démocrate, le SPD, ont dit "oui" à une coalition gouvernementale avec les conservateurs de la CDU/CSU. Le SPD avait lancé une consultation de sa base pendant deux semaines.

Le taux de participation est plutôt faible, mais les résultats du vote sont clairs, avec 84,6% de "oui" au contrat de coalition proposé pour servir de base à la future équipe gouvernementale. Celle-ci disposera d'une courte majorité de 12 voix au Bundestag.

Friedrich Merz a déjà présenté les membres conservateurs de son futur cabinetImage : Kay Nietfeld/dpa/picture alliance

"Oui" mais...

Les 358.000 militants du SPD approuvent l'alliance prévue avec la droite pour gouverner, sous la conduite du chancelier conservateur Friedrich Merz.

Le secrétaire-général du parti de centre-gauche, Matthias Miersch, s'est déclaré satisfait et "soulagé" du vote de ses adhérents. Leur soutien en pourcentage de voix exprimées est plus massif que lors de précédents votes sur des alliances avec la CDU.

Néanmoins, seuls 54 petits pour cent des militants ont pris part à la consultation. Cela suffit à valider les résultats en interne, mais ce taux de participation est faible, avec respectivement 20 et 10 points de moins que lors des dernières consultations de la base sur le même sujet, en 2013 et 2018.

Ceci peut soit dénoter un désintérêt pour la chose politique durant les vacances scolaires, soit marquer une opposition de la base du SPD à la coalition.

Les dissensions programmatiques

30.000 sociaux-démocrates environ ont d'ailleurs voté "non". Les instances du parti assurent que ces voix sceptiques aussi seront prises en compte. Matthias Miersch leur promet une gouvernance qui leur prouvera bientôt que  "la participation au gouvernement a valu la peine, pour défendre les valeurs fondamentales sociales-démocrates".

Plus que le programme commun, c'est vraisemblablement la nécessité à leurs yeux de donner un gouvernement stable à l'Allemagne et le risque d'une victoire de l'extrême droite en cas de nouvelles élections législatives qui ont convaincu une partie des adhérents du SPD.

Mais le contenu du contrat de coalition et la personnalité du prochain chancelier, Friedrich Merz, font grincer des dents à la base du parti : ses propositions pour limiter l'immigration et faciliter les expulsions de demandeurs d'asile, ou encore son refus de taxer davantage les hauts revenus et les héritages, inquiètent une bonne partie des militants sociaux-démocrates.

Lars Klingbeil devrait être le prochain vice-chancelierImage : Harald Tittel/dpa/picture alliance

Ceux-ci vont devoir faire des compromis programmatiques, surtout l'aile gauche du parti, avec la baisse annoncée des aides sociales et la hausse, loin d'être actée, du salaire minimum à 15 euros de l'heure.

Or, avec un peu plus de 16% des suffrages seulement aux dernières législatives, le SPD sera le maillon faible de la future équipe gouvernementale, ce qui pourrait lui coûter des voix aux prochaines élections.

Sept ministères SPD

C'est lundi prochain seulement que le parti social-démocrate présentera la liste de ses sept membres qui participeront au gouvernement, soit le jour de la signature du contrat de coalition.

On sait déjà que le ministre sortant de la Défense, Boris Pistorius, devrait garder son poste. Lars Klingbeil, le coprésident du SPD, devrait, lui, obtenir le ministère des Finances et devenir le prochain vice-chancelier. Il sera chargé de conduire l'équipe du SPD au sein du gouvernement.

D'ores et déjà, il annonce l'arrivée de "nouveaux visages" pour les autres ministères qui vont échoir au SPD (Travail et Affaires sociales, Construction et Logement, Environnement et Développement).

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