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SPD: Wolfgang Clement claque la porte

Carine Debrabandère25 novembre 2008

Après avoir échappé à une procédure d'exclusion du parti, Wolfgang Clement a finalement décidé de quitter le SPD. Ancien ministre de l'Economie, Wolfgang Clement était l'une des figures emblématiques du parti

Der ehemalige Bundesminsiter Wolfgang Clement gibt am Donnerstag, 7. August 2008, bei einer Pressekonferenz in Bonn eine Erklaerung ab. Der vom Ausschluss aus der SPD bedrohte Ex-Bundesminister hat sich fuer seine umstrittenen Aeusserungen vor der Landtagswahl in Hessen entschuldigt und sein Bedauern ausgedrueckt. Er betonte, Mitglied der SPD bleiben zu wollen. (AP Photo/Hermann J. Knippertz) --- Former German Economy and Labor Minister Wolfgang Clement addresses the media during a news conference in Bonn, western Germany, Thursday, Aug. 7, 2008. (AP Photo/Hermann J. Knippertz)
Image : AP

Décidément, rien ne va plus au sein du SPD, le parti social-démocrate, membre de la coalition au pouvoir à Berlin. Après avoir échappé à une procédure d'exclusion du parti, Wolfgang Clement a finalement décidé de quitter le SPD. Ancien ministre de l'Economie du gouvernement Schröder, Wolfgang Clement est l'une des figures emblématiques des réformes de l'Agenda 2010 de l'ex-chancelier Gerhard Schröder. Son départ est une nouvelle illustration du désarroi des sociaux-démocrates à moins d'un an des élections générales.

Image : AP
Le cas Wolfgang Clement est en fait à relier à l'imbroglio électoral de février dernier dans la région de Hesse - région au cœur de l'Allemagne qui abrite Francfort, la capitale économique du pays. Andrea Ypsilanti est la chef de file régionale. Elle est favorable à l'abandon du nucléaire, et hostile à la construction de nouvelles centrales au charbon. L'abandon du nucléaire civil a certes été décidé sous le gouvernement Schröder qui a précédé la coalition dirigée actuellement par Angela Merkel. Mais cet abandon est de plus en plus controversé, non seulement du côté des conservateurs, mais également au sein même des sociaux-démocrates. Parmi ces détracteurs : Wolfgang Clement, qui critique ouvertement, à la veille des élections en Hesse, la politique énergétique de la candidate SPD. Il appelle même à ne pas voter pour Andrea Ypsilanti.


Image : AP

Wolfgang Clement dépasse alors les bornes, selon la commission du SPD de Rhénanie du Nord-Westphalie, région dont l'homme politique a longtemps été ministre-président. Une longue procédure d'exclusion du parti se met alors en branle, à laquelle l'ancien ministre échappe finalement : ce n'était pas plus tard qu'hier. Et puis patatras, surprise aujourd'hui : c'est Wolfgang Clement qui décide lui-même de quitter le parti.


Regardons à nouveau la situation en Hesse pour mieux comprendre la situation : Aucune majorité ne s'était détachée de ces élections du 24 février dernier, et Andrea Ypsilanti a essayé depuis à plusieurs reprises, sans succès, de former un gouvernement avec les Verts qui aurait été soutenu par la gauche radicale Die Linke - un parti qui réunit ex-communistes et déçus de la social-démocratie. Et c'est la que le bât blesse : Wolfgang Clement, de l'aile droite du parti, a dit et répété qu'aucune alliance n'était possible avec Die Linke. L'aile gauche du SPD est quant à elle ouverte à des alliances régionales avec la gauche radicale. Donc : problème, car on se trouve à moins d'un an des législatives en Allemagne, et cette question fondamentale de possibles alliances avec l'extrême-gauche n'est toujours pas réglée.