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Spike Lee : "Je me sentirai plus optimiste le 4 novembre"

12 juin 2020

La DW donne la parole à l’acteur et réalisateur américain Spike Lee, critique virulent du président Trump et du racisme qui gangrène les Etats-Unis.

Spike Lee aurait dû être cette année le président du jury du Festival de Cannes 2020 avant l'annulation de lédition pour cause de coronavirus
Spike Lee aurait dû être cette année le président du jury du Festival de Cannes 2020 avant l'annulation de lédition pour cause de coronavirusImage : picture-alliance/Everett Collection/Apple TV

Vous ne le connaissez peut-être pas ou bien vous avez vu l'un de ses films sans le savoir, comme "BlacKkKlansman", "Malcolm X" ou encore "Do the Right Thing".

Les films du cinéaste américain se focalisent sur le racisme dont souffre la communauté afro-américaine mais aussi sur les problèmes sociaux et identitaires des minorités. 

Et avec la mort  de George Floyd, le cinéaste Spike Lee voit une ère de changement arriver.

Spike Lee, porte-voix de la lutte contre le racisme : écoutez le sujet dans sa version audio

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Le meurtre de George Floyd est un déjà vu pour Spike Lee qui compare la mort de l'Afro -Américain de 46 ans à celle d’Eric Garner, tué par la police le 17 juillet 2014. 

L’histoire de George Floyd rappelle aussi la mort du graffeur Michael Stewart, en septembre 1983, étranglé par la police.

L'espoir d'un changement

Spike Lee s’en est inspiré d'ailleurs dans son film le plus célèbre, "Do the Right Thing", sorti en 1989. Le film raconte les tensions raciales aux Etats-Unis en rendant  hommage aux noirs tués par la police.

Mais pour la première fois depuis des décennies, l'acteur américain Spike Lee, considéré comme l'un des critiques les plus virulents des Etats-Unis, voit l'espoir d'un réel changement.

"L'espoir que je vois est dans les millions d'Américains qui descendent dans la rue. Ils disent qu'assez c'est assez. Pas seulement les noirs et les marrons, mais aussi les blancs, mes sœurs et frères blancs, conquièrent les rues et nous rejoignent pour exiger que cela cesse. C'est là que je vois de l'espoir. Et je me sentirai plus optimiste le 4 novembre. C'est le lendemain de l'élection présidentielle."

Le nouveau film de Spike Lee, "Da 5 Bloods", raconte le retour de soldats américains de la guerre au Vietnam.Image : picture-alliance/AP Photo/D. Lee

"Le pire président de tous les temps"

Une élection présidentielle à l'issue de laquelle Spike Lee espère voir Donald Trump perdre. Le président américain qu’il surnomme l’"Agent Orange", en référence au défoliant chimique utilisé durant la guerre du Vietnam.

"L'agent orange" restera dans l'histoire des Etats-Unis comme le pire président de tous les temps. Il est amusant de voir ses alliés, généraux et politiciens, s'éloigner lentement de lui parce qu'ils voient des signes - et ne veulent pas entrer dans l'histoire comme les alliés de cet homme, ceux qui étaient du mauvais côté."

Depuis des décennies, Spike Lee met en scène des films qui dénoncent le racisme et l'histoire oubliée des Afro-Américains. 

Dans le cadre du tournage de son nouveau film, "Da 5 Bloods", sur les vétérans noirs du Vietnam, Spike Lee montre le combat des noirs dans les guerres menées par les Etats-Unis.

Comme le massacre de Boston commis par l’armée britannique, en 1770, dans lequel meurt l’Afro-Américain Crispus Attucks, devenant ainsi l'un des cinq premiers martyrs de la Révolution américaine.