Dans une allocution réalisée lundi en début d'après-midi, le président allemand Steinmeier a semblé vouloir ignorer l'échec des négociations visant à former une coalition gouvernementale.

Alors que le pays traverse une crise politique profonde après l'annonce officielle hier de l'arrêt des discussions, Frank-Walter Steinmeier a exhorté la classe politique à retourner à la table des négociations pour trouver un compromis et former un gouvernement,

Celui-ci a repoussé dans l'immédiat l'organisation d'élections législatives anticipées au nom de la "stabilité" de l'Allemagne et de l'Europe.

 "J'attends de tous (les partis) qu'ils soient disponibles pour le dialogue afin de rendre possible, dans un délai raisonnable, la formation d'un gouvernement", a-t-il dit lors d'une allocution télévisée au lendemain de l'échec historique d'Angela Merkel à constituer son quatrième gouvernement. 

"Bâtir un gouvernement a toujours été un processus difficile qui consiste à donner et à prendre mais le mandat de former un gouvernement est peut-être le plus important donné par les électeurs à un parti dans une démocratie. Et ce mandat est toujours là", a ajouté Steinmeier, précisant que c'est le moment "où tous les participants ont besoin de revoir leur attitude."

A la suite de l'échec des négociations de coalition - et dans l'attente d'une éventuelle reprise des discussions - l'Allemagne se retrouve confronté à un casse-tête institutionnel qui n'offre que deux autres alternatives : la formation d'un gouvernement de minorité ou l'organisation de nouvelles élections.

Dans ce dernier cas, le chef des Sociaux-démocrates et perdant des dernières élections, Martin Schulz, a déclaré qu'il était de nouveau prêt à représenter le SPD si le parti lui accordait sa confiance.