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Stratégies électorales

Anne-Julie Martin25 août 2008

Les journaux font bien sûr le bilan des Jeux de Pékin, mais il est aussi beaucoup question de perspectives électorales : les législatives allemandes et, dans un avenir plus proche, les présidentielles américaines.

** FILE ** Sen. Joe Biden, D-Del., left, talks with Sen. Barack Obama, D-Ill., prior to the start of the first Democratic presidential primary debate of the 2008 election hosted by the South Carolina State University in Orangeburg, SC., in this April 26, 2007 file photo. Barack Obama selected Sen. Joe Biden of Delaware late Friday night Aug. 22, 2008 to be his vice presidential running mate, according to a Democratic official, balancing his ticket with an older congressional veteran well-versed in foreign and defense issues. (AP Photo/J. Scott Applewhite, File)
Le candidat démocrate et son colistier, le sénateur Joseph BidenImage : AP
Considéré comme un spécialiste des relations internationales, J. Biden est l'un des plus anciens élus du Sénat américainImage : AP

La Tageszeitung consacre sa Une à ce qu'elle nomme la « panthère grise d'Obama », à savoir Joe Biden. Le slogan « change », c'était hier. Aujourd'hui il n'y a plus que la victoire qui compte. C'est, selon le journal, le message qui ressort du choix de cet homme comme candidat à la vice-présidence. Car Joe Biden est une figure de l'establishment gouvernemental. En le nommant, Barack Obama a mis de côté son idée de nouveau départ. Et que cela ne soit pas très bienvenu, notamment chez ses jeunes partisans, ceux-là même à qui il doit ses succès électoraux, Obama en est bien conscient.


Aux Etats-Unis, dans le choix de leur colistier, les candidats à la présidentielle ont deux possibilités, explique la Süddeutsche Zeitung. Soit ils nomment quelqu'un qui met en valeur leurs points forts, soit ils optent pour un assistant qui compense leurs faiblesses. Barack Obama a choisi la deuxième variante. Au premier abord, cela n'est pas signe de force politique. Car il montre ainsi qu'il a besoin d'aide. Mais la SZ reconnait : cet homme de 65 ans apporte avec lui de l'expérience, ce qui devrait rassurer ceux qui doutent.


Côté politique intérieure cette fois, les quotidiens se penchent sur les perspectives du parti social-démocrate allemand pour les législatives qui auront lieu à l'automne 2009.

Kurt beck et Frank-Walter SteinmeierImage : picture-alliance/ dpa

Le SPD, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung, préfère depuis longtemps le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier comme candidat à la chancellerie à son chef de parti Kurt Beck. Kurt Beck, qui d'ailleurs risque de perdre son poste actuel. A peine Franz Müntefering annonce t-il son come-back que Beck n'arrive dans les sondages que deuxième pour la direction du parti. Pour viser la chancellerie, Steinmeier a besoin d'un chef stable qui ne s'occupe que de ses affaires et respecte l'aile gauche du parti.

F. Müntefering avait démissionné en 2007 pour prendre soin de sa femme maladeImage : AP


Selon die Welt, les remous que suscite le retour en politique de Franz Müntefering, éveille des espoirs qui semblent trop lourds à porter pour un seul homme. Une personne peut-elle à elle seule sauver un parti ? Cela ne parait pas complètement impossible. Finalement il y en a un qui a bien réussi à faire perdre au SPD toute crédibilité. Peut-être cela fonctionne t-il aussi dans l'autre sens.