Suspension d'Ahmad Ahmad : quel avenir pour la CAF ?
24 novembre 2020La suspension de cinq ans d'Ahmad Ahmad par la FIFA pour malversation financière signifie en premier lieu que le mandat de Constant Omari à la tête de la CAF est prolongé. Cela a été confirmé par l'instance dirigeante du football africain, lundi, dans un communiqué. Le premier vice-président de la CAF assurait l'intérim depuis le 10 novembre dernier, suite à l'absence d'Ahmad Ahmad, testé positif au coronavirus. Ce sera donc le Congolais qui sera présent au Caire pour la finale de la Ligue des Champions entre Ah Ahly et le Zamalek, qui se tiendra vendredi prochain.
Pour l'heure, Ahmad Ahmad ne s'est pas exprimé. Il devrait le faire dans les jours à venir. Par ailleurs, le Malgache a la possibilité de faire appel de cette décision auprès du TAS, le Tribunal Arbitral du Sport. En revanche, cet appel n'est pas suspensif, ce qui signifie qu'Ahmad Ahmad ne pourra pas se représenter pour l'élection à la présidence de la CAF.
Quatre candidats pour succéder à Ahmad Ahmad
Constant Omari assurera cette fonction jusqu'au 12 mars prochain, c'est-à dire jusqu'à l'élection du prochain président de la CAF. Une élection pour laquelle quatre candidats sont déjà connus : il s'agit du Sénégalais Augustin Senghor (neveu de l'ancien président Léopold Sédar Senghor), le Mauritanien Ahmed Yahya, (réputé proche d'Ahmad Ahmad) l'Ivoirien Jacques Anouma et le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe.
Les autres confédérations déjà touchées par le phénomène
Dans son communiqué, l'instance dirigeante dit s'inquiéter "des conséquences sur sa réputation". Ce n'est pas la première fois qu'un président de confédération se fait rattraper par la justice : en 2012, Mohammed bin Hammam, le patron de la Confédération Asiatique de Football, s'est fait suspendre à vie par la FIFA pour malversations financières. En 2015, Jack Warner, l'ancien chef de la CONCACAF, est lui aussi banni de la FIFA suite à des allégations de corruption. Et toujours lors de cette année 2015, Michel Platini avait été condamné à huit ans de suspension par la FIFA. L'ancien chef de l'UEFA avait été reconnu coupable d'un payement déloyal de la part de Sepp Blatter, ex-patron de la FIFA.
Le problème, c'est qu'en 2017, Ahmad Ahmad avait fait campagne sur la "bonne gouvernance" face à Issa Hayatou. Et voilà qu'aujourd'hui, il est suspendu pour malversation financière.