"Injuste", c'est le terme qu'un journaliste a utilisé en conférence de presse hier pour évoquer le traitement reservé par le public à Victoria Azarenka après sa défaite face à Elina Svitolina. "Injuste", un terme que la joueuse bélarusse a estimé approprié. Copieusement sifflée par les spectateurs pour ne pas avoir serré la main de la joueuse ukrainienne, Victoria Azarenka a rappelé devant la presse que cette décision n'était pas la sienne, mais bien celle de Svitolina. 

"Elle ne veut pas serrer la main des Russes et des Bélarusses. J'ai respecté sa décision", a déclaré celle qui a remporté l'Open d'Australie à deux reprises. "Qu'aurais-je dû faire ? Rester et attendre ? J'ai juste fait ce que je pensais être respectueux envers elle."

Un manque de communication criant de la part de la WTA

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, en février 2022, Elena Svitolina refuse de serrer la main des joueuses russes et bélarusses qu'elle rencontre, peu importe leur position vis-à-vis de la guerre. La joueuse, native d'Odessa, estime que le tennis ferme les yeux sur ce qu'il se passe en Ukraine en autorisant la présence de joueuses russes et bélarusses sur le circuit. Une décision qu'elle compte respecter coûte que coûte. 

"J'ai déjà dit à plusieurs reprises que tant que les troupes russes n'auront pas quitté l'Ukraine et que nous ne reprendrons pas nos territoires, je ne serrerai pas la main. Cette déclaration est claire. Je ne sais pas comment je peux être plus claire que ça", a martelé la médaillée de bronze aux JO de Tokyo, en 2021.

Mais Elina Svitolina reconnait cependant que le manque de communication autour de son choix laisse la porte ouverte à de nombreuses incompréhensions. 

"Personnellement, je pense que les organisations de tennis doivent faire une déclaration selon laquelle il n'y aura pas de poignée de main entre les joueurs russes, bélarusses et ukrainiens. Car cela n'est pas clair pour les gens actuellement. Certaines personnes ne savent pas vraiment ce qui se passe. Donc, je pense que c'est la bonne façon de faire", estime l'Ukrainienne.

A Roland Garros, le choix de Svitolina, pas forcement connu du public au préalable, avait aussi entraîné des sifflets contre Daria Kasatkina, joueuse russe mais qui s'est publiquement opposée à la guerre en Ukraine.